Adresse: 37, rue Vincent Scotto à Marseille (Ier arrondissement)
Nombre de salles: 7

A l’heure où Les Variétés rouvrent leurs portes après plusieurs mois de fermeture due à une totale restructuration, revenons sur ce cinéma historique du centre-ville de la cité phocéenne. Avant d’être dédié au cinématographe, le bâtiment situé 35, rue de l’Arbre – l’ancien nom de la rue devenue Vincent Scotto – abrite le premier grand café-concert de Marseille inauguré en mai 1856, le Casino Musical. Cette salle de spectacles d’opérettes et de vaudevilles, dont la façade est l’oeuvre de l’architecte Joseph Letz, prend en 1878 le nom des Folies Marseillaises puis, le 8 octobre 1887, celui du Théâtre des Variétés.

A partir de 1906, on peut assister aux Variétés-Casino à des opéras-comiques et des spectacles populaires. Dès le 4 décembre 1935, Fernandel et Alice Tissot se produisent sur la scène du music-hall dans « Ignace ». Un an plus tard, le 2 décembre 1936, c’est Françoise Rosay qui foule la scène dans l’opérette « Je Veux » de Stauss. Les grandes revues des Variétés-Casino concurrencent celles de l’Alcazar voisin comme, du 27 janvier au 31 mars 1937, « Adieu collègue » avec le comique Berval. Les grandes vedettes de l’époque se produisent sur la scène des Variétés: André Bauge, Reda Caire, Fernandel… tandis qu’en 1936 l’Alcazar propose les Marathons de la danse, immortalisés par l’ouvrage d’Horace Mac Coy « On achève bien les chevaux ».

Le théâtre des Variétés se consacre au cinématographe.

Le 2 juin 1937, les Variétés affichent « La saison d’été Ciné-Art » qui propose une projection de films, en permanent de 14h à 24h. C’est le film de Pierre-Jean Ducis « Au son des guitares » avec Tino Rossi qui inaugure la transformation des Variétés en salle de cinéma de 2.000 fauteuils. Le quotidien Le Radical évoque cet événement : « L’ouverture de la saison cinématographique qui a commencé hier a obtenu un grand succès. Toutes choses étaient au point : production des films, appareils de tout premier ordre. Les ingénieurs du son ont tenu compte de l’acoustique incomparable de la salle de la rue de l’arbre. Par les procédés nouveaux de la Klangfilm Tobis et de l’A.E.G. le spectacle a été rendu d’une façon parfaite. Les derniers perfectionnements ont été adoptés pour obtenir le plus de netteté du côté du son , l’effet a été d’autant plus grand sur le public qu’en fermant les yeux on avait l’impression lorsque Tino Rossi est apparu dans « Au son des guitares » d’entendre cet artiste comme s’il était réellement présent sur scène. L’autre film « Sophie Lang » avec Gertrude Mickael a obtenu un gros succès ainsi que les actualités Gaumont en première vision. La salle est réfrigérée et décorée de plantes vertes. L’éclairage est au point. Le spectacle est permanent ».

Les premiers films projetés aux Variétés sont des reprises de succès commerciaux sortis auparavant dans les cinémas d’exclusivités de Marseille comme le Capitole, l’Odéon, le Rex ou le Pathé-Palace. Les Variétés affichent ainsi le 23 juin 1937 « Anna Karenine » de Clarence Brown avec Greta Garbo, « Une Nuit à l’opéra » de Sam Wood avec les Marx Brothers le 30 juin, « La Légion des damnés » de King Vidor le 11 août. Ce qui était annoncé comme un programme d’été s’installe durablement aux Variétés: les programmes cinématographiques se poursuivent en septembre 1937 et l’activité cinématographique devient définitive. La salle affiche toujours des doubles-programmes avec un film porteur et un autre plutôt mineur: « Le Chéri de sa concierge » de Giuseppe Guarino avec Fernandel et « Broadway melody » de Roy Del Ruth la semaine du 15 septembre ou bien « Un de la légion » avec Fernandel proposé avec « Les Rivaux de la mer » de Roy-William Neill la semaine du 24 novembre. Quand la salle propose des films au fort potentiel commercial, il est projeté sans double-programme avec les traditionnels courts métrages, actualités et attractions comme pour « La Charge de la brigade légère » de Mickael Curtiz le 1er décembre 1937 ou bien « Gueule d’amour » de Jean Gremillon le 28 décembre de la même année avec comme attraction « Dumiel le roi des blagueurs qui chantera à chaque séance ».

En cette fin des années 1930, le cinéma est désormais l’activité principale des Variétés. Comme tous les grands cinémas de Marseille, des spectacles de music-hall sont régulièrement à l’affiche, Les Variétés pouvant accueillir 2000 spectateurs, promenoirs compris.

Ci-dessus: à gauche, Les Variétés. Au centre, le Noailles. A droite, les Nouvelles Galeries.

Ci-dessus: le Noailles et les Nouvelles Galeries après l’incendie du 28 octobre 1938.

L’incendie dramatique des Nouvelles Galeries, situées dans l’immeuble mitoyen des cinémas Le Noailles et Les Variétés, perturbent l’activité des deux salles comme le relate La Cinématographie française: « Vendredi dernier à 2h30, les Nouvelles Galeries commençaient à flamber, et à 3 heures, la police évacuait  tous les cinémas, magasins, hôtels, restaurants et cafés-bars avoisinants. On avait déjà évacué les salles Noailles et Variétés , où il n’y eut point de panique ou de désordre. Le cinéma Variétés n’a pas été touché sauf par la fumée et la poussière : mais la salle Noailles est inondée d’eau (…) ces deux salles devront demeurer assez longtemps fermées car leur appareillage électrique a été complètement détruit, leur cabine avariée, leurs fauteuils abîmés. On envisage pour le Noailles une fermeture de trois mois et pour les Variétés d’un mois minimum ». Bien des années plus tard, comme une ironie du sort, c’est une caserne de pompiers qui remplace le bâtiment du Noailles et une partie des Nouvelles Galeries.

C’est sous la direction de M. Franck que la réouverture des Variétés s’effectue en novembre 1938 avec pour film inaugural « Le Domino vert » d’Henri Decoin avec Danièle Darrieux. Pour les fêtes de fin d’année, le spectacle sur scène prévu est reporté sur la scène du Gymnase. Les doubles-programmes font les beaux jours des Variétés avec tous les grands succès proposés en reprise: « L’Alibi » de Pierre Chenal et « Elephant boy » de Zoltan Korda et Robert Flaherty le 24 novembre 1938, « Un Carnet de bal » de Julien Duvivier le 19 janvier 1939, « Education de prince » d’Alexander Esway le 13 juillet 1939.

Ci-dessus: « Les Hauts de Hurlevent » (1939) de William Wyler et « Sur les quais » de Elia Kazan (1954) à l’affiche des Variétés.

Quand la Seconde Guerre mondiale éclate, Les Variétés affichent « Roses noires » de Jean Boyer et « L’Innocent » de Maurice Cammage dès le 31 août 1939. Durant le conflit, les Variétés affiche un double-programme ainsi que des productions américaines interdites en zone occupée comme « Les Hauts de Hurlevents » de William Wyler le 20 novembre 1940, « Demoiselles en détresse » de Georges Stevens avec Fred Astaire et Joan Fontaine le 30 janvier 1941. Subissant des difficultés d’approvisionnement en productions récentes, les salles de cinéma de Marseille proposent des spectacles sur scène avec les artistes installés en zone libre. Les Variétés affichent ainsi Fernandel et Andrex sur scène la semaine du 16 octobre 1941 et encore Edith Piaf et Paul Meurisse dès le 6 novembre 1941.

Les troupes américaines réquisitionnent à la Libération Les Variétés qui est rendu à l’exploitation publique au début de l’année 1946. Une grève des tramways pendant plusieurs mois a une répercussion sur les cinémas du centre qui perdent une partie de leur clientèle au profit des salles de banlieue. L’après-guerre est difficile pour l’exploitation marseillaise: une partie de la clientèle, constituée par des milliers de soldats américains, ne se rend plus au cinéma, ce qui entraîne une importante chute des recettes. Les revues corporatives évoquent de bonnes recettes en matinée mais des soirées désastreuses du fait de nombreuses coupures d’électricité. La projection de films français est plus importante que les films étrangers surtout dans les grandes salles du centre-ville. Contrairement à Nice, le public marseillais n’apprécie peu les films étrangers doublés, sauf pour les superproductions. Avant-guerre, seulement sept cinémas d’exclusivités sont en activité: l’Odéon, le Capitole, le Studio, le Pathé-Palace, le Rex, le Rialto, le Majestic. En 1945, seuls cinq salles subsistent: le Capitole est réquisitionné et le Rex détruit. Les Variétés restent une salle de quartier affichant des reprises de films récents en seconde vision ou bien des succès d’avant-guerre.

En 1948, la salle passe des premières visions, en tandem avec le Cinevog, avec des films comme « Contre-enquête » de Jean Faurez ou bien « Le Rénégate » de Jacques Severac avec Louise Carletti. Les Variétés reste une salle de quartier affichant principalement des reprises. A la fin des année 1950, Les Variétés et l’Alcazar deviennent des salles de première vision avec une exploitation similaire alternant des films mineurs en exclusivité, des prolongations de films porteurs sortis dans les grandes salles marseillaises ou des semaines avec des spectacles sur scène.

Les années 1950: la modernisation des Variétés et l’installation du Cinémascope.

Durant l’été 1951, la salle alors dirigée par MM Franck et Reynaud effectue une transformation complète commentée par La Cinématographie française à sa réouverture en septembre 1951: « la salle a entièrement été modernisée et une disposition tout à fait moderne de son plan a permis d’y placer 250 fauteuils supplémentaires. Toujours soucieuse du confort de la clientèle, la Direction a installé des fauteuils Pullmann  à dossier basculant offrant le maximum de confort. L’équipement de la cabine a été réalisé par la société Samering qui vient de reprendre la représentation des films bien connues Klangfilm et Bauer. Les projecteurs qui ont été installés sont du dernier modèle Bauer B 8″. Au premier trimestre de l’année 1952, les Variétés enregistrent 38.954 entrées pour une capacité de 2.240 fauteuils, les billets de spectacles sur scène n’étant pas comptabilisés.

En 1953, la salle s’équipe du Cinémascope, alors que le film « La Tunique » triomphe au Pathé-Palace. Cette année-là, les Variétés enregistrent  quelques 269.263 entrées pour le cinéma contre 552.267 entrées pour son concurrent Pathé. Les deux plus gros succès des Variétés sont la prolongation, à partir du 31 décembre 1952, de « Violettes impériales » de Richard Pottier avec Luis Mariano qui comptabilise avec 9.541 spectateur et qui est également à l’affiche du Hollywood et du Cinevog, « Le Gentleman de la Louisiane » de Rudolph Mate avec Tyrone Power qui enregistre 10.255 entrées la semaine du 4 novembre 1953.

Ci-dessus: « Fort Bravo » (Escape from Fort Bravo) de John Sturges à l’affiche des Variétés en 1953.

Ci-dessus: « Les Implacables » de Raoul Walsh avec Clark Gable, Jane Russell à l’affiche des Variétés en 1955.  

Au cours des années 1950, la programmation des Variétés est marquée par l’exclusivité sur Marseille de productions américaines, parfois considérées comme mineures et devenues aujourd’hui des classiques. Ainsi, le programme annonce, entre autres, « La Femme au Gardénia » de Fritz Lang le 9 juin 1954, « Johnny Guitare » de Nicholas Ray, avec le Hollywood et le Cinevog, le 10 novembre 1954, « Le Secret magnifique » de Douglas Sirk le 2 mars 1955, « Brigadoon » de Vicente Minnelli le 29 février 1956, « Les Aventures du capitaine Wyatt » de Raoul Walsh le 27 juin 1956, « Marqué par la haine » de Robert Wise le 15 mai 1957.

Les Variétés passent sous le pavillon Gaumont.

En 1960, le cinéma alors propriété de la Société Nouvelle des Établissements Gaumont (S.N.E.G.), est rénové sous le direction de l’architecte Georges Peynet qui participe à la construction ou à la rénovation de nombreuses salles du circuit Gaumont. La revue La Cinématographie française commente cette réalisation: « La rénovation des Variétés, salle Gaumont de la Canebière, a été axée sur des améliorations qui tout en étant spectaculaires, ne seraient pas onéreuses. La façade a été unifiée par un grand panneau d’onduclair deux tons; les bandes de couleurs rythmant le jour en bleu pervenche et jaune, tandis que la nuit, un lit de néon la transforme en une grande page lumineuse où se détache le titre du film. Le hall a été repeint en couleur claire et une batterie sécurit en a modernisé l’esprit. L’architecte a surbaissé la salle par un plafond staff qui, condamnant la troisième galerie redonne à cette salle un volume plus intime et plus agréable. Le cadre de scène a disparu derrière un plissé de soie de verre qui revient sur le devant des balcons. Les soubassements et dégagements ont reçu un revêtement de plastique marouflé. Les appliques anciennes ont été déposées et remplacées par d’autres, dont le dessin plus moderne a malgré tout respecté le caractère théâtre de cette salle. Les couleurs choisies l’ont été en fonction de cette même ambiance théâtre. Les fauteuils sont gris dans la cuvette du tiltor de couleur géranium. Les tentures sont gris-bleu. Les fauteuils du premier balcon sont maintenant modernes et confortables ; les anciens ayant remplacé les fauteuils à claquette du deuxième balcon. Sans toucher au gros-œuvre de cette ancienne salle de théâtre, la rénovation de Georges Peynet en a fait une salle accueillante, d’un volume harmonieux et de couleurs reposantes ».

 

Ci-dessus: la façade rénovée des Variétés en 1960.

Ci-dessus: la salle rénovée des Variétés en 1960.

La salle, dotée d’un nouvel écran de 9 mètres de base, rouvre avec « La Charge des Cosaques » de Riccardo Freda projeté en Scope en tandem avec le Rex. Au cours des années 1960, les deux cinémas Rex et Gaumont Variétés programment un grand nombre de premières visions à Marseille comme « Les Derniers jours de Pompéi » de Mario Bonnard avec Steve Reeves, grand succès au Gaumont-Palace de Paris, « Le Sergent noir » de John Ford le 11 janvier 1961, « Tiens bon la barre matelot » de Norman Taurog avec Jerry Lewis le 25 janvier 1961 ou bien « L’Homme à la peau de serpent » de Sidney Lumet avec Marlon Brando le 15 février 1961. Pour des productions plus modestes, les Variétés affichent des premières visions en exclusivité à Marseille, comme pour « L’Impasse aux violences » de John Gilling le 1er mars 1961 ou « En lettres de feu » de Joseph Anthony le 3 mai 1961.

La salle des Variétés est choisie par Athos Films, la société de la famille Siritzky qui distribue les productions Disney en France, pour les premières exclusivités des nouveaux films et des reprises du studio d’animation. Ainsi, le 20 décembre 1961, « Les 101 dalmatiens » sort à Marseille au seul Variétés, suivi de la reprise de « Blanche Neige et les 7 nains » le 18 décembre 1962 et, le 13 février 1963, « Un pilote dans la lune » réalisé par James Neilson pour les studios Disney. Les entrées hebdomadaires des Variétés atteignent celles des grandes salles marseillaises. En plus d’assurer la distribution des œuvres de Walt Disney, Athos Films réédite de grands films américains qui jouissent de l’affiche exclusive de la salle comme « Le Convoi des braves » de John Ford le 4 juin 1964, « Nevada » de William Wellmann, sorti sous le titre « La Ville abandonnée », le 9 juin 1965 ou bien « Le Trésor de la Sierra Madre » de John Huston le 15 septembre 1965. La Metro-Goldwyn-Mayer choisit la salle des Variétés ainsi que celle de l’ABC de la place Castellane pour la troisième exclusivité du film « Autant en emporte le vent » le 18 avril 1962.

Le lent déclin des Variétés avant un passage vers le genre pornographique. 

Durant les années 1960, le cinéma sort des grandes productions à succès comme « L’Homme de Rio » de Philippe de Broca, en duo avec le Hollywood, le 18 mars 1964, « Les Tribulations d’un chinois en Chine » de Philippe de Broca en duo avec le Rex le 10 novembre 1965, « Les Centurions » de Mark Robson, avec le Rex le 2 novembre 1966. Ce film comptabilise la première semaine 21.753 entrées au Rex contre 11.570 aux Variétés. A la fin de cette décennie, la programmation, comme beaucoup des grandes salles du centre-ville, est composée de « films bis » européens ou américains comme « Docteur sex » de Théo Mikacetti le 22 mars 1967, « Dans les griffes du maniaque » de Jess Franco le 18 octobre 1967 ou « Le Château des chiens hurlants » d’Alfred Vohrer le 26 avril 1972.

Le cinéma érotique puis pornographique occupe de plus en plus l’écran des Variétés qui reçoit le classement X en 1975. La salle du cinéma Le Noailles, mitoyen des Variétés, est scindée en trois salles en 1976 et attire une importante clientèle grâce à la programmation de films pornographiques. Certaines semaines, les films projetés au Noailles sont en tête des entrées hebdomadaires, devant les films traditionnels.

En 1977, la salle mono-écran des Variétés est détruite afin de construire un multisalles dont la programmation reste dans un premier temps à caractère pornographique avant une fermeture définitive.

Les Variétés s’orientent vers l’Art et Essai.

En 1997, Galeshka Moriavioff, à la tête de la société de distribution Films Sans Frontières, reprend les Variétés dont les murs sont la propriété de la ville et le transforme en un complexe classé Art & Essai. Le succès est au rendez-vous, d’autant que le proche cinéma de quatre salles Le Paris baisse à le même époque définitivement son rideau. Les difficultés de gestion de Ciné-Métro-Art, le réseau d’exploitation de Galeshka Moriavioff, entraînent la mise en redressement judiciaire des Variétés ainsi que du César. En 2013, la salle perd son label Art & Essai et la vente de billets chute, passant de 186.344 entrées en 2010 à 56.142 en 2015.

Ci-dessus: les Variétés en 2000, avant la destruction du Noailles (à droite).

Ci-dessus: la façade des Variétés en 2004, exploité par Ciné-Métro-Art.

Ci-dessus: la façade des Variétés en 2013.

Ci-dessus: le hall en 2002.

Ci-dessus: l’une des salles en 2002.

La renaissance des Variétés sous l’impulsion de Jean Mizrahi.

En décembre 2016, Jean Mizrahi, à la tête d’Ymagis, reprend les deux cinémas marseillais Les Variétés et Le César. Les salles de la rue Vincent Scotto entament le 1er août 2018 une totale restructuration du site, intégrant un restaurant mitoyen. Dans les colonnes du Film français du 12 juillet 2019, Jean Mizrahi commente son cinéma rénové dans un article de Kévin Bertrand: « l’espace central a été totalement reconstruit, favorisant l’intégration d’un escalier central desservant toutes les salles, d’un bar, d’un espace de coworking et d’un espace enfant. Les quatre salles présentes à l’étage ont été complètement refaites, avec un peu moins de fauteuils pour plus de confort. Parallèlement deux petites salles ont été construites au rez-de-chaussée, en complément de celle déjà existante. L’établissement qui disposait auparavant de cinq écrans et de 600 sièges, totalise ainsi dorénavant sept salles et 609 places ». 

Ci-dessus: la façade du cinéma aujourd’hui.

Les Variétés est désormais le seul cinéma historique encore en activité au centre de Marseille, sa réouverture constitue une nouvelle page de son histoire.

Remerciements: M. Thierry Béné.
Documents: La Cinématographie française, Le Film français, Gallica-BnF, Ville de Marseille et collection particulière.