Adresse: 5 avenue des Ternes à Paris (XVIIème arrondissement)
Nombre de salles: 1

L’ouverture probable de ce cinéma de quartier date de l’année 1910 comme l’indique Jean-Jacques Meusy dans son indispensable ouvrage « Paris-Palaces ou le temps des cinémas (1894-1918) » édité aux éditions CNRS. L’historien évoque le Ternes-Cinéma situé à quelques pas de la place du même nom: « C’est un bel édifice très « grand siècle » avec un haut de porche encadré de deux pilastres à chapiteaux corinthiens et surmonté d’un fronton triangulaire où jouent deux gracieux angelots. Il est situé pratiquement sur la place des Ternes au n°5 de l’avenue des Ternes; sa salle très allongée, comporte deux étages de galeries, soutenues par des colonnes, et dont les branches latérales sont perpendiculaires à la scène. Comme dans beaucoup de théâtres, les avancées atteignent le cadre de scène et leurs places sont à peu près inutilisables lors des représentations cinématographiques ».

La salle comporte 700 fauteuils et les dimensions de la scène sont de 10 x 6 mètres. Dans son numéro du 20 juin 1914, la revue corporative Ciné-Journal revient sur la mutation entamée des salles de théâtre en salles de représentation cinématographique: « quand le cinéma prit une place prépondérante, les directeurs de salles se rendirent compte qu’ils avaient recruté une clientèle qui leur était fidèle et qui revenait à chaque spectacle nouveau. De cette remarque, à trouver qu’il fallait montrer chaque semaine au public des films inédits, il n’y avait qu’un pas qu’ils franchirent très facilement. Les éditeurs de films, leurs loueurs suivirent le mouvement et s’organisèrent de façon à présenter chaque semaine un programme différent ».

En ces temps où la production cinématographique mondiale devient importante, proposer à l’instar du Ternes-Cinéma un programme différent tous les vendredis, le jour des changements d’affiches des cinémas à l’époque, devient l’usage. Dans le même numéro de Ciné-Journal, on se réjouit des opportunités commerciales qu’offrent des salles comme le Parisiana sur les grands boulevards, le Tivoli, le Mozart-Palace ou bien le Théâtre des Ternes: « Ces salles bien aérées, aux fauteuils spacieux offrent un confort que l’on chercherait vraiment dans les théâtres qui se refusent obstinément à laisser entrer le progrès ».

Après quelques années consacrées au cinématographe, le Théâtre des Ternes redevient entre 1922 et 1932 une salle de spectacle. Le quotidien Comoedia annonce pour le Théâtre des Ternes des créations comme l’opérette « Les Aviateurs au couvent » à partir du 21 avril 1922, la pièce à grand spectacle d’Arthur Bernède et Arstide Bruant « Aux Bat’ d’Af' » le 28 juillet 1922, l’opérette « Dédé » – qui sera transposée au cinéma dans un film avec Danielle Darrieux, le 16 mars 1923 ou « Coup de roulis » sur une musique d’André Messager le 4 mars 1932.

C’est à cette période, en 1926, que la salle est rénovée par l’architecte Guérin. Shahram Abadi dans l’ouvrage « Architecture des salles obscures. Paris, 1907-1939″ revient sur la richesse architecturale de l’établissement: « Le Théâtre des Ternes illustre la variété stylistique de cette époque, avec une élévation néo-classique ornée de motifs Art déco sur une trame héritée d’avant les transformations de 1926 ».

La salle du Théâtre des Ternes se consacre exclusivement au cinéma. 

Les séances de cinéma reviennent définitivement dans la salle des Ternes le 16 septembre 1932 avec la production M.G.M. de Charles Brabin « Pur-sang » précédemment programmée en exclusivité au Madeleine-Cinéma. La publicité de ce film présente alors son interprète principal Clark Gable comme « le nouveau Valentino » et annonce « un film qui égale La Grande Parade par son émotion et Ben-Hur par sa beauté ». La direction du Ternes-Cinéma est assurée par Gabriel Tenot qui, avec Simone Tenot, restent les exploitants de cette salle de quartier jusqu’en 1981.

Ci-dessus: la salle du Ternes-Cinéma dans les années 1950, avant sa transformation.

Comme la plupart des cinémas de quartier des années 1930, la salle des Ternes consacre son affiche au double programme permettant ainsi, pour le prix d’un ticket, d’assister à deux films successifs. Le spectateur du Ternes-Cinéma peut ainsi voir la semaine du 14 décembre 1932 les films de Clarence Brown « Âmes libres » et de Buster Keaton et Donald Crisp « La Croisière du Navigator ». Suivent entre autres les doubles programmes « Arsène Lupin » de Jack Conway et « Les Lois de l’hospitalité » de Buster Keaton et John G. Blystone la semaine du 10 mars 1933, « Maurin des Maures » d’André Hugon et « Caprice de princesse » d’Henri-Georges Clouzot et Karl Hartl le 2 février 1934, la production Universum Film AG (UFA) « Les Dieux s’amusent » de Reinhold Schünzel et Albert Valentin programmée avec « Pasteur » de Sacha Guitry le 20 décembre 1935, « Baccara » d’Yves Mirande interprété par l’immense Jules Berry et « Les 39 Marches » d’Alfred Hitchcock, le 20 mars 1936, « Jacques et Jacotte » de Robert Péguy et le musical « Rigolboche » de Christian-Jaque avec Mistinguett le 25 décembre 1936, « Au service du tsar » de Pierre Billon et « La Guerre des gosses » de Jacques Daroy le 29 janvier 1937, « L’Étrange Monsieur Victor » de Jean Grémillon interprété par Raimu, peut-être dans son meilleur rôle, et « La Huitième Femme de Barbe-Bleue » d’Ernst Lubitsch le 9 novembre 1938 ou bien « Lumières de Paris » de Richard Pottier et « Cette sacrée vérité » de Leo McCarey le 11 janvier 1939.

Lorsque le Ternes-Cinéma rouvre après sa clôture annuelle, la salle de l’avenue des Ternes joue depuis le 23 août 1939 le double programme composé de « La Goualeuse » de Fernand Rivers et « Le Petit Chose » de Maurice Cloche d’après Alphonse Daudet. C’est avec cette double affiche que le Ternes-Palace aborde la déclaration de la guerre le 3 septembre.

Quelques mois plus tard, la revue collaborationniste Le Film annonce dans son premier numéro du 12 octobre 1940 que le Ternes-Cinéma est autorisé à fonctionner, Gabriel Tenot poursuit ainsi son exploitation durant ces sombres années. Du fait de la loi du 26 octobre 1940 qui proscrit les doubles programmes, l’affiche du Ternes-Cinéma est constituée d’un documentaire, d’actualités et du grand film. Citons parmi d’autres « Volpone » de Maurice Tourneur avec Harry Baur le 10 décembre 1941, « La Comédie du bonheur » de Marcel L’Herbier avec Michel Simon le 14 octobre 1942, « La Fausse maîtresse » d’André Cayatte avec Danielle Darrieux le 16 décembre 1942, « L’Assassin habite au 21 » de Henri-Georges Clouzot le 27 janvier 1943, « La Fille du puisatier » de Marcel Pagnol avec Raimu et Josette Day le 17 février 1943, « Le Voile bleu » de Jean Stelli avec Gaby Morlay le 24 mars 1943, « Les Visiteurs du soir »de Marcel Carné avec Arletty et Jules Berry le 19 mai 1943, « L’Inévitable Monsieur Dubois » de Pierre Billon le 1er mars 1944 ou bien « Mon oncle et mon curé » de Pierre Caron avec Pauline Carton le 5 juillet 1944.

Traditionnellement, la plupart des salles de quartier fonctionnent à cette époque avec des séances séparées: une soirée par jour, une matinée le jeudi – jour de repos des écoliers – et deux matinées le weekend. A la Libération, le Ternes-Cinéma adopte la formule du « cinéma permanent » , là où auparavant chaque jour deux matinées étaient proposées à 14h et 16h30, une soirée à 21 heures, et le samedi et dimanche en permanent.

Avec le cinéma permanent, le Ternes-Cinéma augmente la fréquentation de sa salle grâce à une affiche composée principalement de films américains dont l’exploitation était interdite durant l’Occupation. Ainsi, chaque semaine, on assiste à un film différent comme « Assurance sur la mort » de Billy Wilder le 6 novembre 1946, « Les Clés du royaume » de John M. Stahl avec Grergory Peck le 1er janvier 1947, « Arènes sanglantes » de Rouben Mamoulian avec Rita Hayworth le 2 avril 1947, « Le Retour de Frank James » de Fritz Lang avec Giene Tierney et Henry Fonda le 12 mai 1948 ou l’oublié « Le Laitier de Brooklyn » de Norman Z. McLeod le 24 août 1949.

La période des années 1950 voit l’affiche du Ternes-Cinéma qui alterne, en seconde exclusivité, les productions américaines avec les productions françaises comme « La Ronde » de Max Ophüls le 14 février 1951, le western « La Flèche brisée » de Delmer Daves le 29 août 1951, « Le Corsaire rouge » de Robert Siodmak avec Burt Lancaster le 11 novembre 1952, « Les Vacances de monsieur Hulot » de Jacques Tati le 11 novembre 1953, le péplum « Quo vadis » de Mervyn LeRoy avec Deborah Kerr le 14 avril 1954, « Touchez pas au grisbi » de Jacques Becker avec le grand retour de Jean Gabin et le débutant Lino Ventura le 6 octobre 1954 ou bien « Le Fil à la patte » de Guy Lefranc d’après Georges Feydeau avec Noël-Noël et Suzy Delair le 6 avril 1955.

Ci-dessus: « Le Défroqué » de Léo Joannon à l’affiche du Ternes-Cinéma et des cinémas Cluny-Palace, Monge, Danton-Palace, Bosquet-Gaumont, Le Dauphin, Demours, Pereire-Palace et Royal-Monceau en 1954.

Durant la seconde moitié des années 1950 et la décennie 1960, les productions françaises s’affichent en nombre sur la façade du Ternes-Cinéma comme  « La Traversée de Paris » de Claude Autant-Lara avec Jean Gabin et Bourvil le 20 mars 1957, « Notre-Dame de Paris » de Jean Delannoy avec Gina Lollobrigida et Anthony Quinn le 2 octobre 1957, l’hypnotisant « Ascenseur pour l’échafaud » de Louis Malle avec Jeanne Moreau et Maurice Ronet le 16 avril 1958, « La Jument verte » de Claude Autant-Lara avec Bourvil le 20 avril 1960 ou « Un taxi pour Tobrouk » de Denys de La Patellière avec Lino ventura et Charles Aznavour le 4 octobre 1961.

Le nouveau Ternes-Cinéma, un cinéma de quartier à succès.

C’est au début des années 1960 que le Ternes-Cinéma entame une mue: la salle est détruite pour laisser la place à un nouvel établissement digne des salles d’exclusivité les plus modernes. Le mardi 17 décembre 1963, Simone Tenot inaugure le nouveau Cinéma des Ternes en présence du concepteur du nouveau site, l’architecte Georges Peynet. Le Film français revient sur la réouverture de la salle des Ternes: « Cette salle, une des plus anciennes de Paris, était avant sa transformation complète, le prototype même du théâtre et café-concert. Deux balcons, 23 colonnes, furent démolis et remplacés par un seul balcon de 260 places et un orchestre de 520 places qui, avec ses 20 strapontins, porte le nombre total des sièges à 800. Entièrement refait, l’écran total fait figure de quatrième mur puisqu’il rejoint les deux côtés de la salle. La cabine est équipée en 70MM avec des appareils Cinemeccanica de Cinélume. L’ensemble, murs, portes, fauteuils est en camaïeu brun, de la châtaigne au beige, les fauteuils de cuir confortables, les portes de la salle en bois brun. Sobriété, élégance discrète, sonorisation parfaite, voilà ce qui définit le mieux cette salle ».

Ci-dessus: la salle du Cinéma des Ternes reconstruite par l’architecte Georges Peynet en 1963.

Le lendemain de la soirée inaugurale, la nouvelle salle ouvre au public avec le film « Méfiez-vous, mesdames… » d’André Hunebelle. Modernisée, Les Ternes est un cinéma qui rivalise avec les grandes salles d’exclusivités qui proposent en exclusivité les films les plus attendus. Se succèdent sur l’écran des Ternes des productions françaises en exclusivité comme « Pouic-Pouic » de Jean Girault avec la « nouvelle » vedette du box-office Louis de Funès le 1er janvier 1964, « À toi de faire… mignonne » de Bernard Borderie avec Eddie Constantine dans le rôle de Lemmy Caution le 8 janvier 1964, « Château en Suède » de Roger Vadim d’après Françoise Sagan avec Monica Vitti le 15 janvier 1964.

Fait rare pour une salle de quartier, certains films porteurs restent deux semaines à l’affiche. Progressivement, le Ternes-Cinéma se consacre aux secondes exclusivités, ce qui ancre la salle dans son rôle de salle de quartier. Certains titres en seconde exclusivité tiennent l’affiche durant deux semaines consécutives comme « La Cuisine au beurre » de Gilles Grangier avec Fernandel et Bourvil dès le 12 décembre 1964, « Les Tontons flingueurs » de Georges Lautner avec Lino Ventura et Bernard Blier le 4 mars 1964, « Fantômas » d’André Hunebelle avec Louis de Funès et Jean Marais le 3 février 1965, « Angélique, marquise des anges » de Bernard Borderie avec Michèle Mercier et Robert Hossein le 17 février 1965, « Le Jardinier d’Argenteuil » de Jean-Paul Le Chanois avec Jean Gabin le 9 novembre 1966 ou bien « Sous le signe du taureau » de Gilles Grangier toujours avec Jean Gabin le 30 avril 1969.

Certains films à succès restent trois semaines consécutives à l’affiche des Ternes comme « Z » de Costa-Gavras le 17 septembre 1969 ou bien « Ma nuit chez Maud » d’Éric Rohmer à partir du 7 octobre 1969 après sa diffusion au cinéma Biarritz des Champs-Elysées. Le Ternes-Cinéma comme le Cinéac-Ternes voisin jouissent d’une réputation de salles de seconde exclusivité de prestige où les productions qui ont quitté les écrans des Champs-Elysées arrivent avant les autres salles de quartier. Ainsi, « Que la bête meure » avec Michel Duchaussoy et Jean Yanne est à l’affiche du Ternes-Cinéma le lendemain de son dernier jour d’exclusivité au Normandie le 7 novembre 1969. Quelques semaines plus tôt, le drame de Claude Chabrol inaugure la nouvelle salle circulaire du prestigieux cinéma des Champs-Elysées. Le prix des tickets au Ternes est de 6,50 et 7 francs alors qu’au Normandie il faut à cette époque débourser 12 francs quelles que soient les places.

Ci-dessus: « Le Tonnerre de Dieu » de Denys de La Patellière avec Jean Gabin en seconde exclusivité au Ternes-Cinéma ainsi que dans les salles Cinémonde-Opéra, Gaumont-Théâtre, Royal-Haussmann, Le Latin, Pépinière, Delta, Clichy-Palace, Convention et Régent-Neuilly.

Ci-dessus: « Les Grandes gueules » de Robert Enrico avec Lino Ventura et Bourvil en seconde exclusivité au Ternes-Cinéma ainsi que dans les salles Royal-Haussmann, Folies, Régent-Neuilly, Convention, Clichy-Palace, Victor-Hugo et Delta.

Ci-dessus: « Les Héros de Télémark » d’Anthony Mann à l’affiche en seconde exclusivité du Ternes-Cinéma et des cinémas Royal-Haussmann et Folies Dramatiques le 16 avril 1966.

Ci-dessus: « Maldonne » de Sergio Gobbi d’après Boileau-Narcejac avec Pierre Vaneck et Elsa Martinelli à l’affiche du Ternes-Cinéma et des cinémas Arlequin, La Royale, Royal-Haussmann le 28 mai 1969 après une sortie au George-V.

Ci-dessus: « Z » de Costa-Gavras à l’affiche du Ternes-Cinéma et des cinémas Triomphe, Quartier Latin, Jean Renoir, Mayfair, Saint-Lazare Pasquier, Magic Convention et Royal-Haussmann le 17 septembre 1969.

Ci-dessus: deuxième exclusivité le 10 décembre 1969 du film d’Edouard Molinaro « Hibernatus » à l’affiche du Ternes-Cinéma et des cinémas Saint-Lazare Pasquier, Royal-Haussmann et La Fauvette

Le Ternes représente un atout pour les distributeurs comme en témoignent les résultats de la semaine du 7 novembre 1969 où le film de Claude Chabrol est prolongé dans trois salles: 2.317 spectateurs se rendent au Cinévog, 2.644 au Royal-Haussmann et 6.560 aux Ternes. Cet attrait du public pour la salle des Ternes permet au cinéma de poursuivre son exploitation à l’heure où de nombreuses salles de quartier baissent leurs rideaux.

Devenu incontournable, le Ternes-Cinéma parvient même à obtenir une copie de grandes productions alors qu’elles tiennent encore l’affiche aux Champs-Elysées, à l’instar du film d’Henri Verneuil « Le Casse » avec Jean-Paul Belmondo exploité au Ternes-Cinéma dès le 5 janvier 1972 alors qu’il entame sa onzième semaine au Normandie. C’est le cas également pour « Les Malheurs d’Alfred » de Pierre Richard, programmé le 26 avril 1972, et qui occupe alors l’écran du Colisée-Gaumont en huitième semaine ou comme « Les Aventures de Rabbi Jacob » de Gérard Oury avec Louis de Funès le 16 janvier 1974 ou « Lacombe Lucien » de Louis Malle le 15 mai 1974.

A cette époque, quelques grandes productions étrangères arrivent au Ternes-Cinéma comme « Les 55 Jours de Pékin » de Nicholas Ray le 29 janvier 1964 pour deux semaines, « Les Héros de Télémark » d’Anthony Mann le 16 avril 1966, « L’Aventure du Poséidon » de Ronald Neam le 23 mai 1973 ou bien « Amarcord » de Federico Fellini le 4 juin 1974.

La fin des cinémas de quartier.

Au mitan des années 1970, le public du quartier des Ternes boude son cinéma mono-écran à l’heure où s’opère une forte concentration des cinémas dans certains quartiers et l’ouverture de complexes multisalles. La fréquentation du Ternes-Cinéma chute inexorablement malgré de beaux succès commerciaux comme « Les Bronzés » de Patrice Leconte ou bien « Mon Oncle d’Amérique » d’Alain Resnais qui atteignent respectivement 2.170 entrées la semaine du 21 mars 1979 et 1.530 entrées celle du 27 août 1980.

La fermeture définitive du Ternes-Cinéma est annoncée pour la dernière séance du 3 février 1981. Entièrement démoli, un immeuble et des commerces occupent l’emplacement d’une salle de cinéma historique de Paris.

Remerciements: M. Thierry Béné.
Documents: La Cinématographie française, Le Film français, France-Soir, Gallica-BnF.