Adresse: 31 avenue de l’Opéra à Paris (Ier arrondissement)
Nombre de salles: 1

« L’Avenue de l’Opéra va-t-elle devenir une avenue de cinéma ? » C’est la question que pose la revue La Dépêche cinématographique datée du 10 novembre 1933 alors qu’est annoncée l’ouverture prochaine d’un nouveau cinéma dans les locaux de l’ancienne brasserie Universelle. Il est vrai que le quartier de l’Opéra est en pleine mutation avec la création de nombreux cafés qui remplacent les traditionnels commerces de luxe et que la prestigieuse avenue voit l’ouverture, un an plus tôt, du Ciné-Opéra rebaptisé plus tard Vendôme-Opéra.

Salle spécialisée et équipée du système sonore Tobis Klang, le Studio Universel ouvre ses portes au public le 30 novembre 1933. Maurice Gridaine, alors jeune architecte – on lui doit l’Ornano 43, le Balzac, le Paris, le Helder ou le Marivaux – commente sa dernière livraison dans les colonnes de La Construction moderne du 8 avril 1934 dans un article de Jean Favier : « Le Studio Universel occupe dans l’immeuble de la brasserie Universelle, le rez-de-chaussée et le premier étage de la partie située à l’angle de l’avenue de l’Opéra et de la rue Gomboust, c’est-à-dire l’emplacement précédemment occupé par l’entrée de cette brasserie qui a été elle-même reportée à l’angle de l’avenue et de la rue des Petits champs. Ce Studio coquet et confortable vise une clientèle recherchant des films présentés en exclusivité, et par là même ne reculant pas devant des prix relativement élevés ».

Cinéma Studio Universel à Paris

Malgré un faible volume, Maurice Gridaine parvient à intégrer une salle de cinéma pouvant contenir 400 spectateurs : « Le parti adopté est très franc et permet non seulement une utilisation commerciale pratique (vestibule très visible et faisant tache lumineuse importante le soir. Programme très lisible mais encore offre un accès et une évacuation très facile). En façade, deux consoles supportent un auvent lumineux sous lequel une grande glace, superposée aux portes d’accès, séparent le hall d’entrée et l’avenue ».

Les passants peuvent ainsi découvrir les photos d’exploitation exposées dans les vitrines et prendre connaissance des tarifs, sans pour autant s’engager dans le hall. Durant cette période qui a vu ouvrir des palais cinématographiques dans différents quartiers parisiens – dont le nouveau Gaumont Palace, le Rex et le Marignan Pathé – le Studio Universel est un établissement plutôt discret : « Du hall partent deux escaliers assurant l’accès des spectateurs au balcon. Le rez-de-chaussée est desservi par un tambour ouvrant près de la caisse, ce qui facilite le contrôle des spectateurs. La salle a une longueur de 18 mètres et se termine par une petite scène de seulement 3m50 de profondeur (…) Le teinte générale des maçonneries est un ton légèrement jaune et les plafonds sont de teint pierre et blancs. Les sièges sont recouverts de velours, de tonalité vert jade, ont des pieds en fonte dorée, et les parties apparentes en bois sont laquées noir. Le rideau de scène est en tissu lamé or ».

Cinéma Studio Universel à Paris

Ci-dessus: Le Club de minuit à l’affiche le 22 décembre 1933.

Cinéma Studio Universel à Paris

Ci-dessus: le hall en 1933.

Cinéma Studio Universel à Paris

Cinéma Studio Universel à Paris

Ci-dessus: la salle en 1933.

Une contrainte se pose pour l’aménagement de la cabine de projection. En effet, la projection se fait généralement face à l’écran « et aussi près que possible de l’axe de la salle. Ceci afin d’éviter des déformations de l’image ». Dans le cas du Studio Universel, la cabine est placée derrière l’écran : « en ce cas, l’écran est constitué par un calicot très fin que l’on badigeonne avec une solution glycérinée afin d’en augmenter encore la transparence ». Les rayons lumineux de la projection sont envoyés sur une glace et se reflètent sur l’écran. « La glace pour donner une projection parfaite doit être aussi peu épaisse que possible (…) Au Studio Universel, la glace est contenue dans un cadre très rigide dont la position est parfaitement déterminée ».

Pour le dispositif sonore « les appareils se réduisent dans cette salle, à un seul haut-parleur, suspendu en arrière de l’écran ».

La Cinématographie Française du 2 décembre 1933 commente à son tour l’ouverture de la nouvelle salle de l’avenue de l’Opéra : « Avec une semaine de retard sur la date annoncée, l’ouverture du Studio Universel a eu lieu mardi soir par une représentation réservée à la presse (…) Le Studio Universel est une coquette salle de 400 places, située avenue de l’Opéra, dans le même immeuble que la célèbre Brasserie Universelle. La salle est divisée en une corbeille et un orchestre. La projection se fait par transparence sur un écran rectangulaire allongé adapté au nouveau format standard ».

La revue corporatiste revient sur le programme inaugural « qui comprenait deux courts sujets de la Columbia : un documentaire en couleurs sur Hollywood et un dessin animé de la série Krazy cat. Le morceau de résistance était un grand film en anglais – il dure 1h40 – de la Metro-Goldwyn-Mayer, La Sœur blanche, version parlante du film muet du même nom. Helen Hayes a repris le rôle de Lilian Gish et Clark Gable celui de Ronald Colman. A vrai dire, ce film ne mérite pas une exclusivité, même en version originale. C’est une production très longue, ennuyeuse et farcie de dialogues interminables et dont le sujet très critiquable n’est plus du tout d’époque. La technique elle-même n’est pas fameuse. Il est à regretter que le Studio Universel ait choisi ce film pour son programme d’inauguration ».

Ci-dessus: annonce de l’ouverture du cinéma. 

Ci-dessus: La Sœur blanche de Victor Fleming, le film inaugural. 

Salle spécialisée programmant des films étrangers en version originale et en exclusivité, le Studio Universel adopte le même esprit cinéphile que des salles comme le Cinéma du Panthéon, le Washington Palace, le Vieux Colombier ou le Studio de l’Etoile. Ces établissements visent un public cultivé en affichant un programme de qualité alors que, depuis ses débuts, beaucoup d’intellectuels méprisent encore cet art populaire.

En présentant le film Club de minuit (Midnight club) coréalisé par George Somnes et Alexander Hall qui sort au seul Studio Universel le 22 décembre 1933, la revue La Semaine à Paris met en avant le nouveau cinéma : « Cette très gentille nouvelle salle du quartier de l’Opéra, le Studio Universel, connait déjà une grande vogue. Nous avons le plus grand plaisir à suivre les films qu’on y donne ; films de qualité, trouvés avec esprit – et qui, si ce choix se poursuit – établiront vite l’excellente renommée de cette gracieuse salle (…) Le programme parlant anglais avec sous-titres français, dénote une classe que l’on remarque ».

Les films – des productions issus de petits studios américains comme Columbia ou Universal – s’enchainent parmi lesquelles : Chanteuse de cabaret coréalisé par Alexander Hall et George Somnes avec la pétillante Claudette Colbert le 22 février 1934, La Maison de la mort (The Old Dark House), également connu sous le titre Une Soirée étrange, de James Whale avec Boris Karloff et Charles Laughton le 6 avril 1934, le musical Nuits de Broadway (Broadway Through a Keyhole) de Lowell Sherman le 22 juin 194 ou bien le musical britannique Toujours vingt ans (Evergreen) de Victor Saville le 21 décembre 1934.

Avant d’alimenter la salle de l’Olympia avec ses productions et après avoir quitté celle du Madeleine Cinéma, la MGM sort ses films en exclusivité dans d’autres salles. C’est le 8 février 1935 que le Studio Universel affiche son premier film important, L’Île au trésor de Victor Fleming, qui y sort en exclusivité. Le film d’aventure reste onze semaines à l’affiche du cinéma avant d’entamer une carrière en profondeur avec sa version française.

Ci-dessus: L’Île au trésor de Victor Fleming en exclusivité le 8 février 1935.

Fort de ce succès, la MGM sort en exclusivité au Studio Universel La Marque du vampire de Tod Browning avec Lionel Barrymore et Bela Lugosi le 11 octobre 1935 ou bien Les Mains d’Orlac de Karl Freund avec Peter Lorre, Sara Haden et Frances Drake le 22 novembre de la même année. Les films d’épouvante étant très prisés du public après le succès de Frankenstein (1932) de James Whale, on peut découvrir au Studio Universel Le Baron Gregor de Roy William Neill avec Boris Karloff le 20 décembre 1935 ou bien La Fille de Dracula de Lambert Hillyer avec Gloria Holden le 17 juillet 1936.

Ci-dessus: Les Mains d’Orlac de Karl Freund le 22 novembre 1935.

Ci-dessus: La Marque du vampire de Tod Browning le 11 octobre 1935.

Ci-dessus: L’Homme qui fait sauter la banque de Stephen Roberts le 28 février 1936.

Ci-dessus: La Fille de Dracula de Lambert Hillyer le 28 février 1936.

Ci-dessus: Les Temps modernes de Charles Chaplin le 18 décembre 1936. 

Quand la guerre éclate, le musical Trois Valses de Ludwig Berger avec Yvonne Printemps et Pierre Fresnay occupe l’affiche du Studio Universel. De nombreux cinémas sont contraints de fermer leurs portes, notamment en raison de la mobilisation du personnel. Le Studio Universel parvient à rouvrir et propose à partir du 6 septembre 1939 les prolongations d’exclusivité de La Chevauchée fantastique de John Ford suivi de la reprise du film de Michael Curtiz et William Keighley Les Aventures de Robin des Bois à partir du 8 novembre 1939, de Circonstances atténuantes de Jean Boyer le 20 décembre 1939 ou de la comédie Pygmalion coréalisée par Anthony Asquith et Leslie Howard à partir du 20 mars 1940. Quand les Allemands entrent dans Paris, la troisième semaine de reprise de Le Bois sacré de Léon Mathot avec Elvire Popesco vient de s’achever.

Ce n’est que le 4 décembre 1940 que le Studio Universel reçoit l’autorisation de réouverture des autorités d’Occupation. Projetée en version originale, la production allemande Pages immortelles de Carl Froelich avec Zarah Leander y occupe l’affiche. Avec son programme permanent, le cinéma retrouve son statut de salle de quartier affichant un film différent chaque semaine, avec quelques exceptions. On y découvre en alternance des films français et des productions allemandes.

En novembre 1942, la Préfecture demande que les directeurs de salles respectent les instructions suivantes : « Lorsque par suite d’affluence, les spectateurs sont obligés de faire la queue sur la voie publique, à la porte de l’établissement, la Direction doit veiller à ce qu’ils se placent en file, parallèlement à la façade et non perpendiculairement ».

Au même moment le Comité d’Organisation de l’Industrie cinématographique (C.O.I.C.) rappelle les instructions concernant le chauffage des salles : « Nous rappelons à MM les exploitants que le chauffage des salles n’est autorisé que lorsque la température extérieure relevée entre 11 heures et midi, est inférieure à 8° au-dessus de zéro ». L’Office de répartition du charbon effectue des contrôles « extrêmement sévères » et, en cas d’infraction, diminue ou supprime l’attribution pour le mois suivant. Si le volume du Studio Universel reste à taille humaine, qu’en est-il des spectateurs qui fréquentent l’immense salle du Gaumont Palace en période d’hiver ?

Parmi les films projetés durant l’Occupation, on retient Angélica de Jean Choux avec Vivianne Romance le 25 décembre 1940 durant deux semaines, Cora Terry de Georg Jacoby avec Marika Rökk la semaine du 14 mai 1941, La Fille du puisatier de Marcel Pagnol celle du 1er octobre 1941 ou encore l’immense succès Fièvres de Jean Delannoy avec Tino Rossi le 22 avril 1942.

Suivent la production Gaumont Le Journal tombe à cinq heures de Georges Lacombe avec Pierre Fresnay le 21 octobre 1942 ainsi que des productions de la Continental Films devenues aujourd’hui de grands classiques : L’Assassin habite au 21 de Henri-Georges Clouzot le 13 janvier 1943, La Main du diable de Maurice Tourneur avec Pierre Fresnay le 1er décembre 1943, Le Corbeau de Henri-Georges Clouzot le 15 mars 1944 ou encore Les Inconnus dans la maison de Henri Decoin le 24 mai 1944.

A la Libération, le Studio Universel retrouve sa vocation première : présenter des films en version originale sous-titrée comme, pour l’année 1945, Cette sacrée vérité de Leo McCarey avec Cary Grant et Irene Dunne le 8 août, Goodbye, Mr. Chips de Sam Wood avec Robert Donat et Greer Garson le 10 octobre, Prisonniers du passé de Mervyn LeRoy le 21 novembre ou encore Rendez-vous, plus connu sous son titre original The Shop Around the Corner, d’Ernst Lubitsch le 28 novembre.

Le Studio Universel propose également des secondes exclusivités comme L’Ombre d’un doute d’Alfred Hitchcock à partir du 5 décembre 1945, après une première exclusivité au Triomphe sur les Champs-Elysées.

La signature des accords Blum-Byrnes en 1946 et la mise en place de quotas oblige les salles à programmer un certain nombre de productions nationales. Les salles spécialisées comme le Studio Universel alternent désormais des films étrangers – parfois en version originale mais de plus en plus en version doublée – et des films français. La salle programme Sergent York d’Howard Hawks avec Gary Cooper la semaine du 16 janvier 1946, Les Caves du Majestic de Richard Pottier le 23 janvier 1946, Les Fils du dragon de Jack Conway et Harold S. Bucquet le 10 avril 1946, Bataan de Tay Garnett avec Robert Taylor le 28 août 1946, Un ami viendra ce soir de Raymond Bernard le 11 septembre 1946 ou bien La Femme au portrait de Fritz Lang le 11 décembre de la même année.

Ci-dessus: 1947, le Studio Universel redevient une salle d’exclusivité.

A partir du 21 mai 1947, le Studio Universel redevient une salle de première ou de seconde exclusivité avec la sortie du film italien La Vie recommence de Mario Mattoli avec Alida Valli avec en complément de programme le court-métrage Studio en folies de Walter Kapps avec pour interprète le jeune Bourvil. Suivent Angoisse de Jacques Tourneur avec Hedy Lamarr, projeté conjointement avec le Marbeuf à partir du 2 juillet 1947, Paisà de Roberto Rossellini le 3 décembre 1947, les continuations du film de George Sidney Le Bal des sirènes avec Esther Williams à partir du 23 juin 1948, Honni soit qui mal y pense de Henry Koster avec Cary Grant et Loretta Young le 20 octobre 1948, Les Parents terribles de Jean Cocteau avec Jean Marais le 9 février 1949 ou bien Aux Deux colombes de et avec Sacha Guitry d’après sa pièce éponyme le 26 octobre 1949.

L’année 1950 est marquée par la prolongation d’exclusivité le 1er mars et durant 61 semaines du film de Carol Reed Le Troisième homme dont la sortie a lieu quelques mois plus tôt, le 20 octobre 1949, aux Biarritz et Madeleine. Auréolé du Grand Prix au Festival de Cannes et immortalisé grâce à la mélodie jouée la cithare et composée par Anton Karas, le Studio Universel l’affiche en version originale et version française en fonction des séances.

Le 19 décembre 1951, la salle propose pour les fêtes de fin d’année un programme intitulé Gala de dessins animés et de burlesques pour enfants. C’est la première fois que le cinéma propose ce type de formule qui va se généraliser au fil des années. Ainsi, des festivals de dessins animés se succèdent à l’écran pendant plus de 20 ans en alternance avec des burlesques de la grande époque du cinéma américain : Bugs Bunny, Woody Woodpecker, Tom & Jerry, les Silly Symphonies de Walt Disney et autres cartoons partagent l’affiche avec Charlot, Laurel & Hardy et Buster Keaton.

Cinéma Studio Universel à Paris

Ci-dessus: la salle en 1951.

Ci-dessus: Peter Pan de Walt Disney le 6 janvier 1954.

Ci-dessus: Cerf-volant du bout du monde de Roger Pigaut le 17 décembre 1958.

Les longs-métrages ou des reprises produits par les studios Walt Disney y font de longues prolongations comme Peter Pan à partir du 6 janvier 1954 pendant treize semaines, Dumbo le 16 janvier 1954, Bambi le 3 novembre 1954, Cendrillon le 1er avril 1955, Les 101 Dalmatiens le 13 juin 1962, La Légende de Lobo le 25 août 1965 ou bien Mary Poppins le 30 août 1967.

Le Studio Universel devient un cinéma pour les sorties en famille avec des longs-métrages destinés aux jeunes spectateurs : Le Monde du silence de Louis Malle et Jacques-Yves Cousteau à partir du 5 septembre 1956, Les Aventures de Tom Pouce de George Pal le 25 décembre 1959 ou la production tournée en Cinérama Les Merveilleux contes de Grimm du même réalisateur. Après son échec cinglant lors de sa sortie à l’Empire Cinérama sous le titre Amours enchantés, le film est proposé au Studio Universel en 35 mm le 6 octobre 1965.

Ci-dessus: Les Merveilleux contes de Grimm de George Pal le 6 décembre 1965.

Ci-dessus: Tom & Jerry 1967 le 30 novembre 1966.

Ci-dessus: Les Folles années de Laurel et Hardy le 9 novembre 1967.

Ci-dessus: Swing Time de George Stevens le 16 décembre 1969.

Ci-dessus: L’Homme le plus drôle du monde le 15 juillet 1969.

A la fin des années 1960, une poignée de distributeurs indépendants ressortent des grands classiques du 7è Art qui sont programmés au Studio Universel. Déjà, la salle participe ainsi aux courants qui redécouvrent le patrimoine cinématographique avec des films comme Le Caméraman (1928) d’Edward Sedgwick et Buster Keaton à partir du 31 juillet 1968, Le Mécano de la « General » (1926) de Buster Keaton et Clyde Bruckman le 22 janvier 1969, Swing time de George Stevens avec Fred Astaire et Ginger Rogers le 16 décembre 1969, Cadet d’eau douce (Steamboat Bill, Jr.) (1928) de Buster Keaton et Charles Reisner le 22 avril 1970, Plumes de cheval (1932) de Norman Z. McLeod avec les Marx Brothers le 12 mai 1971, L’Émigrant (1917) de Charlie Chaplin le 29 décembre 1971 ou bien la réédition des Tarzan de la Metro-Goldwyn-Mayer avec Johnny Weissmuller à partir du 3 mai 1972.

Ci-dessus: Steamboat Bill Junior de Buster Keaton et Charles Reisner le 22 avril 1970.

Ci-dessus: Youpi Tom et Jerry ! le 1er mars 1972.

Ci-dessus: Le Capitaine Nemo et la Ville sous-marine de James Hill le 12 avril 1973.

Ci-dessus: Bons pour le service de James W. Horne, le dernier film à l’affiche du Studio Universel.

C’est avec la Metro-Goldwyn-Mayer, son distributeur fétiche qui a inauguré la salle quelques années plus tôt, que le Studio Universel vit sa dernière aventure avec la réédition du film Bons pour le service (1935) de James W. Horne avec l’irrésistible duo comique Laurel & Hardy. Avec ce film, invisible depuis des années, se joue ainsi la dernière séance, le soir du 31 juillet 1973. 1086 spectateurs se déplacent durant l’ultime semaine d’activité du Studio Universel, ouvert quarante ans plus tôt.

En 1978, dans son recueil Je me souviens (Hachette) Georges Perec évoque la salle disparue: Je me souviens du cinéma le Studio Universel avenue de l’Opéra , qui était spécialisé dans les festivals de dessins animés. (fragment 251)

Texte: Thierry Béné.
Documents: La Construction moderne, Le Film français, La Cinématographie française, Gallica-BnF, France-Soir, Pariscope.