Adresse: 161 rue Montmartre à Paris (IIè arrondissement)
Nombre de salles: 1 puis 3

A quelques pas de la Bourse et à proximité des Grands boulevards, une nouvelle salle parisienne ouvre ses portes le 17 avril 1959. Ce nouvel établissement dont le nom évoque la douceur transalpine est la propriété de la société Capoul. Dirigée par Madame Colon, la salle du Capri est dotée d’une capacité de 500 fauteuils.

Le cinéma de la rue Montmartre, à quelques mètres des Messageries de la Presse Parisienne immortalisées par le film de Gilles Grangier 125, rue Montmartre sorti la même année, est conçu par Charles Genêtre, l’architecte des cinémas Casino de Bécon-les-Bruyères et Trianon à Romainville, ce dernier restant célèbre pour avoir servi de décor à l’émission télévisée d’Eddy Mitchell La Dernière séance.

Dans son numéro 779-780, la revue Le Film français évoque les caractéristiques de la salle: « Le Capri est une coquette salle de 500 places (400 à l’orchestre et 100 au mezzanine). L’implantation de cette salle a posé à son architecte de nombreux problèmes, notamment de gros-œuvre, étant aménagée dans les locaux qu’occupait primitivement le restaurant Capoulade au 161 de la rue Montmartre. Sa réalisation a suscité d’importants travaux dus à la suppression des caves voûtées existantes et des piliers supportant l’immeuble de sept étages situés au-dessus (…) Dès l’abord les proportions de cette salle sont agréables et sa position ne suscite aucun inconvénient. La façade du Capri, très attrayante, est en glace surmontée d’une marquise en béton ajouré de verre et les enseignes publicitaires lumineuses possèdent une orientation propre à attirer les regards depuis les Grands Boulevards. On accède à la salle par un hall vaste et bien éclairé sous les tonalités rouge et or. Au niveau de la rue se trouve le balcon renfermant 100 places et surplombant de 3,50 mètres, l’orchestre avec ses 400 places. L’ensemble des fauteuils de teinte capucine a été déterminé afin d’offrir le maximum de confort à chaque spectateur. La décoration de cette salle a un caractère très intime, par l’harmonie de ses gammes de rouges allant du violine des murs au capucine des sièges et des tentures. Les sols, garnis de moquette grenat, complètent fort heureusement l’impression de calme que procure la sobre élégance des volumes, lignes et coloris si bien équilibrés. L’éclairage général est assuré par deux grandes arabesques qui courent au long des murs latéraux pour se fondre ensuite au cadre de scène. L’éclat de ce motif est rehaussé par toute une constellation de spots (…) Un rideau de scène de teinte capucine, large et enveloppant, recouvre l’écran panoramique (…) Les dégagements et sorties de secours, rationnellement conçus, garantissent une complète sécurité». La revue termine sa présentation en évoquant la cabine équipée par Philips de deux bases FP 56.

Cinéma le Capri à Paris

Ci-dessus: la salle du Capri en 1959.

Cinéma le Capri à Paris

Cinéma le Capri à Paris

Ci-dessus: les plans du cinéma.

Cinéma le Capri à Paris Cinéma le Capri à Paris

Ci-dessus: l’enseigne du Capri, visible depuis les Grands boulevards en 1971. A droite, la cabine de projection en 1959. 

La veille de l’ouverture publique programmée le 16 avril 1959, la directrice du Capri donne une brillante réception pour inaugurer sa salle et y invite la marraine du Capri, l’actrice Edwige Feuillère, entourée pour l’occasion des vedettes de l’époque que sont la sublime Mylène Demongeot, l’élégante Nicole Courcel ainsi que Félix Marten, Darry Cowl et le metteur en scène Léo Joannon.

En ce mois d’avril 1959, le Capri est le 342ème établissement cinématographique qui ouvre dans la capitale, après les récentes inaugurations de trois cinémas: le Calypso, le Mexico et le Mercury sur les Champs-Elysées. Permanent de midi à minuit, la salle de la rue Montmartre affiche des prix entre 350 et 395 francs.

La Rank Films choisit le Capri pour le lancement de son film Les Diables du désert de Guy Green avec Richard Attenborough. Pour cette sortie, la salle est associée aux cinémas Marbeuf près des Champs-Elysées, Cinémonde-Opéra et Ritz, ces quatre salles constituant alors une nouvelle combinaison de cinémas pour des films en première exclusivité.

Ci-dessus: Les Diables du désert de Guy Green, le film inaugural du Capri, également à l’affiche du Cinémonde-Opéra, du Marbeuf et du Ritz.

Ci-dessus: La Douceur de vivre de Federico Fellini à l’affiche du Capri le 7 septembre 1960 en deuxième exclusivité ainsi que dans les cinémas Triomphe, Lutetia, Sélect, Ritz, Impérial, Cinévog et Royal Haussmann. 

La Capri, une salle qui alterne les premières et secondes exclusivités.

La programmation du Capri alterne la sortie de films porteurs, programmés en première exclusivité et en seconde exclusivité. Pour les premières visions, citons La Bataille des V1 de Vernon Sewell à l’affiche le 1er mai 1959, La Mouche noire de Kurt Neumann avec Vincent Price le 13 mai 1959, L’Evadé du camp 1 de Roy Ward Baker avec Hardy Krüger le 19 août 1959, Y’en a marre d’Ivan Govar avec Pierre Trabaud et Dominique Wilms le 16 septembre 1959, Certains l’aiment froide de Jean Bastia avec Louis de Funès et Francis Blanche le 17 février 1960, La police fédérale enquête (The FBI Story) de Mervyn LeRoy avec James Stewart le 4 mai 1960, Le Sergent noir de John Ford le 26 octobre 1960 ou L’Île mystérieuse de Cy Endfield le 10 janvier 1962.

Parmi les œuvres projetées au Capri en seconde exclusivité, on peut retenir Un Témoin dans la ville d’Edouard Molinaro avec Lino Ventura le 10 juin 1959 juste après son exclusivité au Marivaux, La Douceur de vivre – qui ne conserve pas son titre italien lors de sa sortie – de Federico Fellini le 7 septembre 1960 après son exclusivité dans la salle du Français-Pathé, Ascenseur pour l’échafaud de Louis Malle le 22 février 1961 après le Marivaux, L’Atlantide de Edgar G. Ulmer, Frank Borzage et Giuseppe Masini avec Haya Harareet, la vedette de Ben-Hur, et Jean-Louis Trintignant le 30 août 1961 après sa sortie au Gaumont-Palace, La Belle Américaine de Robert Dhéry le 24 janvier 1962 après le Madeleine, Divorce à l’Italienne de Pietro Germi avec Marcello Mastroianni et la jeune Stefania Sandrelli le 28 août 1962 après le Vendôme ou bien Le Gorille a mordu l’archevêque de Maurice Labro avec Roger Hanin le 30 octobre 1962 après son passage au Gaumont-Palace.

Ci-dessus: Certains l’aiment froide de Jean Bastia à l’affiche du Capri le 17 février 1960 ainsi que dans les cinémas Triomphe, Lutetia Pathé, Sélect-Pathé, Ritz et Cinémonde-Opéra

Ci-dessus: L’Île mystérieuse de Cy Endfield à l’affiche du Capri le 10 janvier 1962 ainsi que dans les cinémas Marbeuf, Ritz, Pax et Cinémonde-Opéra

Ci-dessus: reprise le 10 juillet 1962 de La Loi du silence (1953) d’Alfred Hitchcock à l’affiche du Capri, des Reflets, du Cinémonde-Opéra, du Pix et du Candide.

Ci-dessus: la deuxième exclusivité le 25 septembre 1962 de Seuls sont les indomptés de David Miller avec Kirk Douglas et Gena Rowlands à l’affiche du Capri et des cinémas Cinéac-Ternes et Miramar à Montparnasse.

Ci-dessus: Konga de John Lemont, une curiosité du film d’horreur britannique à l’affiche du Capri ainsi que du Ritz et du Globe le 9 octobre 1962.

Angélique Marquise des anges

Ci-dessus: les prolongations d’Angélique marquise des anges de Bernard Borderie avec Michèle Mercier et Robert Hossein à partir du 27 janvier 1965 dans les cinémas Capri, Festival et Royal Haussmann.

Ci-dessus: le peu mémorable Texas nous voilà de Michael Gordon avec Alain Delon, Dean Martin et Tina Aumont à l’affiche du Capri le 22 février 1967 ainsi que dans les cinémas L’Avenue, Translux Pullman, et La Fauvette.

Le Capri représente pour les distributeurs un site convoité à une époque où la fréquentation des nombreuses salles sur les Grands boulevards est très importante. Les majors anglo-saxonnes comme The Rank Organisation, la Fox, la Warner Bros., la Metro-Goldwyn-Mayer, la Columbia ou Universal sélectionnent le Capri pour la sortie de films mineurs ou pour maintenir un de leurs titres dans le quartier. Suivant les films, la combinaison de salles est plus ou moins étoffée. Dans les années 1960 et au début des années 1970, il n’y a pas encore de complexe multisalles sur les Grands boulevards, hormis le cinéma Les Trois Haussmann. Après leur première exclusivité, les films poursuivent une carrière souvent longue dans les salles de deuxième exclusivité comme le devient progressivement le Capri.

C’est ainsi que le Capri programme dans sa salle les continuations comme, parmi d’autres, Le Jour le plus long coréalisé par Ken Annakin, Andrew Marton, Bernhard Wicki, Gerd Oswald et Darryl F. Zanuck à l’affiche à partir du 4 septembre 1963, Le Mépris de Jean-Luc Godard le 19 février 1964, Le Journal d’une femme de chambre de Luis Buñuel le 22 avril 1964, L’Homme de Rio de Philippe de Broca le 20 mai 1964, Angélique, Marquise des anges de Bernard Borderie le 27 janvier 1965, Le Gendarme à New York de Jean Girault le 12 janvier 1966, Paris brûle-t-il ? de René Clément le 11 janvier 1967 ou bien Le Vieil homme et l’enfant de Claude Berri le 30 août 1967.

La salle affiche quelques films – peu mémorables – en exclusivité comme Tiens bon la rampe Jerry de Gordon Douglas avec Jerry Lewis le 21 décembre 1966 ou Le Grand bidule de Raoul André le 21 juin 1967.

 

Ci-dessus, à gauche: le film érotique Mais ne reste donc pas pucelle de Hubert Frank à l’affiche le 19 novembre 1969 dans les cinémas Capri, Triomphe et Plaza. A droite, le festival Viva James Bond à l’affiche le 1er juillet 1970 dans les cinémas Capri et Paramount Montparnasse. 

Ci-dessus: un grand succès au Capri, Ya, ya, mon général ! de et avec Jerry Lewis, à l’affiche le 2 décembre 1970.

Désormais intégré au circuit des frères Jo et Samy Siritzky, le Capri est dans un premier temps inclus dans les combinaisons de salles programmant des deuxièmes exclusivités comme La Religieuse de Jacques Rivette que distribue Athos Films à l’affiche le 20 septembre 1967 pour sa dixième semaine d’exclusivité, le film d’animation Astérix le Gaulois de Ray Goossens le 7 février 1968, La Mariée était en noir de François Truffaut le 19 juin 1968, Baisers volés du même réalisateur le 20 novembre de la même année, Le Gendarme se marie de Jean Girault le 15 janvier 1969, La Piscine de Jacques Deray le 26 mars 1969 ou encore Bullitt de Peter Yates le 11 juin 1969 pendant quinze semaines. La salle de la rue Montmartre s’essaie avec succès au film érotique avec Mais ne reste donc pas pucelle de Hubert Frank, un film « strictement interdit au moins de 18 ans » avec la suédoise Marie Liljedahl à l’affiche à partir du 19 novembre 1969.

En ce début d’une nouvelle décennie, le Capri revient aux films en première vision comme avec la programmation de l’excellent film de Jean-Pierre Mocky L’Albatros sorti le 8 septembre 1971, le fascinant Les Lèvres rouges de Harry Kumel avec Delphine Seyrig le 26 novembre 1971, L’Odeur des fauves de Richard Balducci avec Maurice Ronet et Joséphine Chaplin le 14 avril 1972, l’adaptation du roman de Françoise Mallet-Jori Le Rempart des béguines de Guy Casaril avec Nicole Courcel et Anicée Alvina le 20 septembre 1972 et bien sûr l’événement cinématographique de cette année-là, le sulfureux film de Bernardo Bertolucci Le Dernier Tango à Paris avec Maria Schneider et Marlon Brando à partir du 13 décembre.

Ci-dessus: Les Lèvres rouges de Harry Kümel avec Delphine Seyrig à l’affiche du Capri le 26 novembre 1971. 

Ci-dessus: L’Inspecteur Harry de Don Siegel avec Clint Eastwood joue les prolongations en 1972 dans les cinémas Capri et Jean Renoir.

Ci-dessus: Mr. Klein de Joseph Losey avec Alain Delon à l’affiche du Capri le 27 octobre 1976 ainsi que dans les cinémas Biarritz, UGC Opéra, UGC Odéon, Liberté, Paramount Galaxie, Paramount Montparnasse, Royal Passy et Paramount Maillot

Ci-dessus: Le Dernier Tango à Paris de Bernardo Bertolucci à l’affiche du Capri le 13 décembre 1972 ainsi que dans les cinémas Paramount Elysées, l’Arlequin, Studio Jean Cocteau, Paramount Opéra, Paramount Gobelins et Paramount Montparnasse.

Le Capri transformé en complexe en trois salles.

Alors que le film de Bernardo Bertolucci triomphe sur son écran, le Capri ferme ses portes le vendredi 18 juin 1973 en vue d’une transformation qui prévoit la création d’un complexe de trois salles. La salle unique, qui compte alors 463 fauteuils, est scindée en trois salles qui atteignent une capacité de 300, 260 et 91 fauteuils. Sous la supervision des architectes Charles Genêtre et M. Bisch, le cinéma mono-écran suit la tendance de nombreuses salles transformées en multisalles. Le soir du mardi 31 octobre 1973 sont inaugurées les deux premières salles du complexe qui sont ainsi décrites dans Le Film français: « Le Capri 1 possède 330 fauteuils et un décor dans les camaïeux de « feuille morte » d’orange et de marron. La salle 2 possède 260 fauteuils et une harmonie de marron et de gris ». Ces deux premières salles sont inaugurées avec la continuation du Dernier Tango à Paris et le film d’animation Les Joyeux pirates de l’île au trésor de Hiroshi Ikeda. Ce n’est que le 22 novembre qu’ouvre la troisième salle du Capri avec la comédie de Pascal Thomas Pleure pas la bouche pleine. « Le Capri 3 possède 91 fauteuils pour une salle résolument moderne dans les tons contrasté de violet, de bleu et d’orange » nous précise la revue corporatiste. Le Film français précise que les propriétaires messieurs Blandin et Colon « se sont attaché avant tout au confort de leurs clients: c’est ainsi que les fauteuils Quinette ont 52,55 cm de large et que l’espacement entre les rangs est de 90 cm minimum. Qualité de l’équipement (cabine automatique Philips, moquette Pinton, tissus muraux Pinton et Sodéco): un même but de confort et d’agrément ». Le Capri, propriété du circuit Parafrance des frères Siritzky, programme pour les fêtes de fin d’année la réédition attendue de Le Kid de Charlie Chaplin à partir du 20 décembre 1973 ainsi que La Valise de Georges Lautner, qui rencontre un grand succès.

Cinéma le Capri à Paris

Ci-dessus: la salle 1 du Capri (330 fauteuils) en 1974.

Cinéma le Capri à Paris

Ci-dessus: la salle 2 du Capri (260 fauteuils) en 1974.

Cinéma le Capri à Paris

Ci-dessus: la salle 3 du Capri (91 fauteuils) en 1974.

Alors que le Capri bénéficie grâce à Parafrance de sorties en exclusivité, les trois écrans jouent également les prolongations d’œuvres sorties précédemment dans les salles les Grands boulevards. Parmi les nombreuses exclusivités, citons Les Valseuses de Bertrand Blier à partir du 20 mars 1974, Apportez-moi la tête d’Alfredo Garcia de Sam Peckinpah le 1er janvier 1975, le documentaire animalier La Fête sauvage de Frédéric Rossif le 4 février 1976, Vol au-dessus d’un nid de coucou de Milos Forman avec Jack Nicholson le 3 mars 1976, Fedora de Billy Wilder avec Marthe Keller le 13 septembre 1976 ou bien Les Chaînes du sang de Robert Mulligan le 21 janvier 1979.

Le complexe reste surtout dans les mémoires pour ses longues prolongations comme celle, déjà citée plus haut, du Dernier Tango à Paris qui reste plus de 100 semaines à l’affiche! D’autres prolongations sont programmées comme, lors de sa trente-cinquième semaine d’exploitation, le film érotique Emmanuelle de Just Jaeckin d’après le roman d’Emmanuelle Arsan avec Sylvia Kristel le 19 février 1975. Suivent Le Vieux Fusil de Robert Enrico le 17 décembre 1975 après la fin d’exclusivité au Marivaux ou encore, pour prolonger sa huitième semaine d’exploitation, Emmanuelle l’antivierge de Francis Giacobetti le 15 mars 1978. Pour ce deuxième volet de la série érotique, le Capri affiche durant plusieurs mois le film avec sa star Sylvia Kristel sans parvenir à égaler le record de durée d’exploitation – dix années à l’affiche – détenu par le cinéma Triomphe avec le premier film de la série.

Ci-dessus: Midnight express d’Alan Parker à l’affiche durant 392 semaines au Capri à partir du 23 mai 1979.

En novembre 1986, le Capri c’est fini.

Un an après sa sortie initiale, Warner-Columbia ressort en exclusivité le film d’Alan Parker Midnight Express dans six salles du circuit Parafrance dont le Paramount-Marivaux sur les Grands boulevards. Le film arrive au Capri une semaine plus tard, le 23 mai 1979 et reste à l’affiche du cinéma durant 392 semaines jusqu’au dimanche 23 novembre 1986.

C’est ce soir-là que les portes du Capri se ferment définitivement alors que le circuit des frères Siritzky est en faillite. Les deux autres derniers films à l’affiche sont Trois hommes et un couffin de Coline Serreau qui comptabilise 360 spectateurs cette dernière semaine et Je hais les acteurs de Gérard Krawczyk avec 432 spectateurs, contre 349 pour le film d’Alan Parker.

Aujourd’hui, un bar-restaurant occupe l’ancien cinéma et retransmet les événements sportifs sur un « grand écran »… Le Capri, c’est bel et bien fini.

Cinéma le Capri à Paris

Ci-dessus: un bar-restaurant occupe l’emplacement du cinéma le Capri.

Textes: Thierry Béné.
Documents: Le Film français, La Cinématographie française, France-Soir, Pariscope, Gallica-BnF.