Adresse: 73 avenue du Général-Leclerc à Paris (XIVe arrondissement)
Nombre de salles: 1
Aujourd’hui Pathé Alésia

Louis Aubert, une des grandes figures de l’industrie cinématographique d’avant-guerre, concentre en cette année 1913 trois activités au sein de son entreprise: la production de films, leur location et l’exploitation de salles de cinéma.

C’est cette même année que l’entrepreneur inaugure à Paris cinq établissements cinématographiques sous l’enseigne Aubert-Palace: le Paradis, le Voltaire, le Casino de la Nation, l’Épatant et le Plaisir. Une des salles les plus somptueuses du circuit Aubert, le Cinéma des Nouveautés bientôt renommé l’Aubert-Palace, célèbre pour avoir diffusé le premier film parlant en France, est ouverte sur les Grands boulevards deux années plus tard, le 20 mai 1915.

Le Montrouge-Palace, un cinéma de 2.400 places lancé par Louis Aubert. 

En 1921, Louis Aubert lance le Montrouge-Palace, un nouveau cinéma implanté dans le quartier du Petit-Montrouge du XIVè arrondissement parisien. Cette même année, la Société des Etablissements Aubert exploite directement ou sous son contrôle – en plus du Montrouge-Palace – déjà dix-neuf salles parmi lesquelles l’Aubert-Palace, l’Electric-Palace, le Palais-Rochechouart, le Tivoli, le Regina, le Grenelle, le Saint-Paul, le Grand-Cinéma-Bosquet, le Paradis, le Gambetta, le Voltaire et le Convention.

L’entrepreneur, alors au sommet de sa réussite, retient l’attention de G.-Michel Coissac dans son ouvrage édité en 1925 « Histoire du cinématographe de ses origines à nos jours » en relatant la société – quelque peu oubliée aujourd’hui – fondée par Louis Aubert: « En 1909, les Etablissements Aubert faisaient 50.000 francs d’affaire, en 1924, ils dépassent 30.000.000 francs ».

Louis Aubert choisit l’architecte Marcel Oudin pour ériger la salle du Montrouge-Palace, celui-là même qui, la même année, créé le mythique Madeleine-Cinéma. Dans l’ouvrage « Architecture des salles obscures. Paris, 1907-1939 » publié par l’Association française de recherche sur l’histoire du cinéma, Shahram Abadie revient sur le matériau utilisé par l’architecte, le béton armé. « La prolifération du béton ou ciment armé aux dépens de l’acier peut être considéré comme une conséquence de la guerre (…) Le béton armé, utilisé dans la moitié des constructions de l’immédiate après-guerre est alors un matériau relativement nouveau, employé suivant différents procédés. Quelquefois, il remplace simplement le fer et le bois dans les éléments de la charpente, comme au cinéma Danton d’Eugène Vergnes et au Casino de Grenelle de Jean Deuchelette. Pour le Montrouge-Palace, Marcel Oudin conçoit une structure plus originale, composée d’une batterie d’arcs paraboliques en béton armé portant la toiture, mais détachés des parois latérales, donc visibles de la salle. Cette exposition de l’ossature, quasi «brutaliste» avant la lettre, n’a pas d’équivalent dans les cinémas, mais dans d’autres types d’édifice, en particulier des piscines contemporaines comme celle de la Butte-aux-Cailles, œuvre de l’architecte Louis Bonnier ».

Cinéma Montrouge-Palace à Paris

Ci-dessus: la salle du Montrouge-Palace en 1921 avec les arcs en béton armé imaginés par l’architecte Marcel Oudin.

Cinéma Montrouge-Palace à Paris

Ci-dessus: le premier programme du Montrouge-Palace le 4 février 1921.

L’auteur évoque également l’ouvrage « Bibliothèque documentaire de l’Architecte » consacré aux salles de cinéma: «Dans le cas du Montrouge-Palace, sont admirés «un aspect de grandeur et une silhouette de construction qui plaisent» mais aussi «les fontaines lumineuses» dans les angles de la salle qui produisent « un attrait artistique et particulier «  ».

De son côté, l’historien Jean-Jacques Meusy évoque la façade du Montrouge-Palace dans « Écrans français de l’entre-deux-guerres » (Tome 1) édité en 2017: « La façade comportait trois grandes baies contenues dans une demi-lune (…) Le tympan était orné d’une mosaïque comportant l’enseigne « Montrouge-Palace » bordée de motifs géométriques répétitifs (…) Dans le hall d’entrée, deux escaliers latéraux conduisant au foyer, éclairé par le haut des baies, et au balcon ».

Jean-Jacques Meusy fait par la suite le constat suivant: « Malgré ses audaces architecturales, la salle présentait des réminiscences du passé. Si elle était dotée d’un balcon sans avancée latérales (…) si la décoration se limitait généralement à des frises à motifs géométriques proches du style Art-Déco, la tranche du balcon était néanmoins ornée des sempiternelles guirlandes véritables poncifs de l’Architecture et des promenoirs latéraux, réminiscences des traditions des music-hall et cafés concert, bordaient la partie arrière du parterre (…) Le Montrouge-Palace possédait néanmoins, par sa structure en arceaux, un caractère novateur que n’avait pas le Madeleine, œuvre du même Marcel Oudin».

Avec sa salle de 2.400 fauteuils installée derrière une façade monumentale, le Montrouge-Palace est prêt pour son inauguration. Celle-ci intervient le 4 février 1921 avec un programme composé des films L’Accusateur, Diablinette et Charlot ne s’en fait pas de Charles Chaplin. A l’instar des salles de quartier, les programmes du Montrouge-Palace comportent, avant le grand film, des attractions sur scène, un orchestre, des serials ainsi que de petites comédies burlesques.

Les succès du cinéma muet à l’affiche du Montrouge-Palace.

Les spectateurs de ce début des années 1920 se précipitent sur les serials, des films à épisodes, qui sont justement à l’affiche du Montrouge-Palace comme, à partir du 21 octobre et jusqu’au 28 décembre 1922, Rouletabille chez les bohémiens de Henri Fescourt, un ciné-roman en dix épisodes d’après l’œuvre de Gaston Leroux et interprété par Gabriel de Gravone et Joë Hamman. Suivent les quatre épisodes des Deux Gosses de Louis Mercanton avec Yvette Guilbert et Gabriel Signoret à partir du 19 décembre 1924, les cinq épisodes du Roi de la pédale de Maurice Champreux avec en vedette le très populaire Georges Biscot ainsi que Blanche Montel et la petite Bouboule à partir du 16 octobre 1925, les cinq épisodes de Bibi-la-Purée de Maurice Champreux dans lequel le public retrouve Biscot et Bouboule à partir du 12 février 1926 ou encore Le Bouif errant de René Hervil avec Félicien Tramel, Janine Merrey et Albert Préjean à partir du 17 décembre 1926.

Les comédies burlesques mettant en scène des personnages récurrents attirent le public des années 1920 comme Zigoto interprété par Larry Semon dans Zigoto garçon de recettes la semaine du 1er décembre 1922 ou Zigoto au dancing celle du 20 août 1926. On trouve également Fatty interprété par Roscoe Arbuckle et mis en scène par lui-même et Buster Keaton le 22 décembre 1922 ou bien la série Binoclard avec Binoclard dompteur de lions la semaine du 25 mars 1927, Binoclard veut se marier celle du 20 mai 1927 ou Binoclard au pays des toréadors le 27 mai 1927. A chaque séance, un programme musical est joué sur l’orgue Cavaillé-Coll installé dans la salle du Montrouge-Palace.

Parmi les longs métrages présentés sur l’écran du Montrouge-Palace, citons Le Gosse de Charlie Chaplin le 4 novembre 1921, Le Cheik de George Melford avec Rudolph Valentino la semaine du 2 février 1923, Nanouk l’Esquimau de Robert Flaherty la semaine du 23 février 1923, Notre-Dame de Paris de Wallace Worsley avec Lon Chaney la semaine du 16 janvier 1925, Le Miracle des loups de Raymond Bernard le 24 avril 1925, la première version muette des Dix Commandements de Cecil B. DeMille le 2 août 1925 ou Le Voleur de Bagdad de Raoul Walsh avec Douglas Fairbanks le 9 octobre 1925.

Suivent La Mort de Siegfried, le premier épisode des Nibelungen de Fritz Lang le 6 novembre 1925, Monte là-dessus! de Fred C. Newmeyer et Sam Taylor avec Harold Lloyd le 18 décembre 1925, La Ruée vers l’or de Charlie Chaplin le 5 février 1926 repris le 3 décembre de la même année, Nana de Jean Renoir avec Catherine Hessling le 10 décembre 1926, Le Pirate noir d’Albert Parker avec Douglas Fairbanks le 4 février 1927, Le Cirque de Charlie Chaplin le 12 octobre 1928 repris le 19 avril 1929 ou Cadet d’eau douce de Charles Reisner avec Buster Keaton le 8 mars 1929.

Ci-dessus: Le Gosse (The Kid) au Montrouge-Palace le 4 novembre 1921.

L’année 1929 marque la sortie du premier film parlant, Le Chanteur de jazz d’Alan Crosland qui est projeté à Paris en exclusivité à l’Aubert-Palace à partir du 25 janvier. Face à l’arrivée de la sonorisation, les cinémas investissent pour pouvoir projeter les films à venir. Le Montrouge-Palace s’équipe du système sonore Western-Electric. Un an plus tard, le 12 juin 1930, la société Aubert-Franco-Film fusionne avec la S.E.G. (Société des Etablissements Gaumont) et avec les Établissements Continsouza, une entreprise de fabrication mécanique cinématographique. La nouvelle entité Gaumont-Franco-Film-Aubert (G.F.F.A.) voit ainsi le jour pour mieux affronter la crise qui frappe l’ensemble de la profession au moment où arrive la technologie du parlant.

Le Montrouge-Palace, comme les autres établissements G.F.F.A., met en avant ses actualités « parlantes et sonores ». Lorsque le grand film à l’affiche est muet, la salle vante les divers compléments sonores, parlés ou chantés, qui l’accompagnent. Si au départ le public a du mal à accepter les films sonores, ils s’imposent progressivement pour se généraliser.

La programmation alterne ainsi les films muets, les films sonores et les films « parlés », parmi lesquels le drame historique « parlant, chantant et sonore » réalisé par Gaston Ravel et Tony Lekain Le Collier de la reine avec Marcelle Chantal et Jean Weber la semaine du 21 mars 1930, le muet Loulou de Georg Wilhelm Pabst avec Louise Brooks celle du 18 avril 1930 – le film ayant fait la fermeture du Gaumont-Palace de la première période – ou le muet Le Masque de fer d’Allan Dwan avec Belle Bennett et Douglas Fairbanks le 2 octobre 1930.

Suivent le premier film parlant mettant en scène le comique Harold Lloyd Quel phénomène! (Welcome Danger) réalisé par Clyde Bruckman et Malcolm St. Clair le 20 novembre 1930, La Grande mare (The Big Pond) de Hobart Henley avec Maurice Chevalier le 25 décembre 1930 ou le muet Le Baiser (The Kiss) de Jacques Feyder avec Greta Garbo le 9 janvier 1931.

   

Ci-dessus: Le Crépuscule de gloire (Josef von Sternberg) la semaine du 1er février 1929. A droite, films parlants et sonores au Montrouge-Palace en 1930.

Ci-dessus: Quatre de l’infanterie (Georg Wilhelm Pabst) dans les salles G.F.F.A. la semaine du 27 février 1931.

A l’instar des cinémas de quartier, le Montrouge-Palace propose une séance en matinée à 14h30 et une autre en soirée à 20h40. Lorsque la G.F.F.A. est constituée en octobre 1930, la salle devient permanente à partir de 14 heures et propose une soirée à 20h45. Les grands succès du début des années 1930 se succèdent sur l’écran de la salle de l’avenue d’Orléans comme le documentaire Byrd au pôle Sud de Julian Johnson la semaine du 27 février 1931, Si l’empereur savait ça de Jacques Feyder avec André Luguet et Françoise Rosay le 20 février 1931 ou encore Cœurs brûlés (Morocco) de Josef von Sternberg avec Marlene Dietrich et Gary Cooper le 4 février 1932.

Pour ce dernier film, le journal L’Intransigeant du 29 août 1931 met en avant la perfection d’un nouveau procédé, le doublage: « La postsynchronisation appliqué aujourd’hui à Cœurs brûlés donne un résultat qui touche la perfection. L’opération était d’ailleurs facilitée par le fait que dans la version originale anglaise, Marlene Dietrich chante déjà en français, parle quelque fois en français, ce qui a ainsi guidé les auteurs du doublage. Ainsi l’imitation de la voix de l’artiste est si parfaite qu’il est impossible de reconnaître où commence et où finit l’intervention d’une autre voix que la sienne ».

Le doublage des films étrangers permet progressivement d’élargir leur exploitation dans les salles des quartiers populaires et plus uniquement des luxueux cinémas comme le Madeleine, les Miracles ou les salles de l’avenue des Champs-Elysées.

Ci-dessus: Georges Biscot, une des stars des années 1930, dans Hardi les gars! la semaine du 20 novembre 1931.

Un des grands succès de ce début des années 1930 est La Bande à Bouboule de Léon Mathot avec en vedette Georges Milton qui sort au Montrouge-Palace la semaine du 18 mars 1932. Produit par Gaumont-Franco-Film-Aubert, ce film sort quelques mois plus tôt, pour les fête de la fin d’année 1931, dans l’immense salle du Gaumont-Palace et bat ainsi, pendant quatre semaines, le record de fréquentation de la plus grande salle d’Europe.

Pour les sorties générales des films, la salle du Montrouge-Palace est associée aux autres établissements du circuit G.F.F.A. comme le Tivoli, le Palais Rochechouart, le Convention, le Régina ou le Gambetta. Dans le quartier du Petit-Montrouge où se situe le cinéma, deux autres salles animent les abords de la place d’Alésia: le Pathé Orléans et le Théâtre du Petit-Montrouge, une salle de théâtre qui se consacre définitivement au cinématographe à partir du 20 mai 1932 et qui est reprise par un jeune exploitant, Joseph Rytmann. Dans les années d’après-guerre, c’est sous l’enseigne Mistral que les spectateurs parisiens la fréquentent.

Lors de la semaine du 13 janvier 1933, alors qu’il joue d’habitude au Gaumont-Palace, l’orchestre de Marek Weber  et son directeur Fred Mele s’installent pour quelques jours sur la scène du Montrouge-Aubert-Palace en complément du film Service secret. Parmi les œuvres présentées sur l’écran du Montrouge-Palace durant les années 1930, citons Les Carrefours de la ville de Rouben Mamoulian avec Gary Cooper et Sylvia Sydney la semaine du 6 mai 1932, Les Lumières de la ville de Charles Chaplin le 26 août 1932, Marius d’Alexander Korda avec Raimu et Pierre Fresnay le 30 juin 1933 ou encore Les Gaîtés de l’escadron de Maurice Tourneur avec Raimu, Fernandel et Jean Gabin le 14 juillet 1933.

Suivent Les Trois Mousquetaires d’Henri Diamant-Berger – après sa sortie pour l’inauguration du Rex de Jacques Haïk – la semaine du 27 octobre 1933 suivi de la deuxième partie Milady le 3 novembre, King Kong de Merian C. Cooper et Ernest B. Schoedsack le 23 mars 1934, Liebelei – le dernier film réalisé en Allemagne par Max Ophüls – le 27 avril 1934, Le Chaland qui passe de Jean Vigo – le nouveau titre de L’Atalante après son échec commercial lors de sa sortie au cinéma Colisée – le 16 novembre 1934, Cléopâtre de Cecil B. DeMille avec Claudette Colbert le 8 mars 1935, La Bandera de Julien Duvivier avec Annabella et Jean Gabin le 7 février 1936 qui est repris l’année suivante, le 5 février 1937, Les 39 Marches d’Alfred Hitchcock le 27 mars 1936 ou encore La Belle équipe de Julien Duvivier avec Jean Gabin le 29 janvier 1937.

Le 17 avril 1937, suite à la publication de la convention collective de la profession, une grève générale des spectacles survient à Paris avec une forte mobilisation auprès des machinistes, des contrôleurs, des caissières, des opérateurs de cinéma, des ouvreuses et des chefs de poste des cinémas.

Le public se heurte aux portes fermées et grillagées des établissements comme le Paramount, le Rex, le Madeleine ou le Marivaux. Sur la Rive gauche, la presse rapporte que, dans un premier temps, seule la salle du Gaîté-Montparnasse voit ses portes closes. Le Montrouge-Aubert-Palace finit lui aussi par interrompre ses séances.

Ci-dessus: les salles G.F.F.A. la semaine du 7 décembre 1938 avec Le Patriote (Maurice Tourneur) au Montrouge-Palace.

Quand la situation revient à la normale, une série de films sont au programme comme La Marseillaise de Jean Renoir le 4 mai 1938, Les Bas-fonds de Jean Renoir avec Jean Gabin et Louis Jouvet le 8 juin 1938, Le Schpountz de Marcel Pagnol avec Fernandel le 28 septembre 1938 ou bien Blanche-Neige et les Sept Nains de Walt Disney le 4 janvier 1939. La plupart de ces films sont présentés dans un double programme, c’est-à-dire avec deux longs-métrages pour une même séance.

En temps de guerre, le cinéma reste ouvert.

Quand la guerre éclate, le Montrouge-Palace affiche deux films aux titres prémonitoires: Coups de feu de René Barberis avec Mireille Balin, Ginette Leclerc et Raymond Rouleau et Adieu valse de Vienne de Carl Lamac avec Martha Eggerth.

Le Montrouge-Palace poursuit l’exploitation des films en sortie générale en combinaison avec les autres salles du circuit G.F.F.A.. Parmi ces œuvres, citons le documentaire militaire de Jean d’Esme La Grande inconnue le 24 octobre 1939, le grand succès de Pierre Fresnay et Yvonne Printemps Trois valses de Ludwig Berger le 15 novembre 1939, le western La Chevauchée fantastique de John Ford le 12 décembre 1939 ou bien La Bête humaine de Jean Renoir avec Simone Simon et Jean Gabin le 13 mars 1940. Lorsque les troupes allemandes entrent dans Paris, le Montrouge-Palace affiche le double programme Adrienne Lecouvreur de Marcel L’Herbier et Retour au paradis de Serge de Poligny.

Ci-dessus: le programme des salles Gaumont du 24 décembre 1942 avec L’assassin a peur la nuit (Jean Delannoy) au Montrouge-Palace.

Après quelques semaines d’interruption, le Montrouge-Palace rouvre le 10 juillet 1940 avec Pantins d’amour, un film de Walter Kapps réalisé trois ans plus tôt et interprété par Marie Bell. Ce film est accompagné du court-métrage La Prison de Saint-Clothaire réalisé en 1933 par Pierre-Jean Ducis. Toujours associée aux salles du circuit G.F.F.A., la programmation du Montrouge-Palace durant l’Occupation mêle les films en reprise et, progressivement, les nouveautés.

Ainsi, en poussant les portes de la salle, on peut découvrir Conflit de Léonide Moguy la semaine du 14 août 1940, la production française Pièges de Robert Siodmak avec Maurice Chevalier le 9 octobre 1940, reprise le 19 août 1942, Les Musiciens du ciel de Georges Lacombe avec Michèle Morgan et Michel Simon le 8 octobre 1941, La Fille du puisatier de Marcel Pagnol le 29 octobre 1941 repris le 3 mars 1943, Volpone de Maurice Tourneur avec Harry Baur et Louis Jouvet le 3 décembre 1941, Fièvres de Jean Delannoy avec Tino Rossi le 13 mai 1942, Le Comte de Monte-Cristo de Robert Vernay avec Jean Marais le 5 mai 1943 pour la première époque et le 12 mai 1943 pour la seconde – les deux épisodes sont repris les 12 et 19 juillet 1944, Les Visiteurs du soir de Marcel Carné avec Arletty et Jules Berry le 9 juin 1943, la production allemande La Ville dorée (Die goldene Stadt) de Veit Harlan réalisée en Agfacolor le 27 octobre 1943, le film dédié au maréchal Pétain La Venus aveugle d’Abel Gance le 2 février 1944 ou bien l’adaptation d’un roman de Georges Simenon L’Homme de Londres d’Henri Decoin avec Fernand Ledoux et Jules Berry le 12 avril 1944.

Dès la Libération, les productions des studios américains reviennent dans les salles obscures à l’instar du chef d’oeuvre de Charles Chaplin sorti à New-York en 1940, Le Dictateur. D’abord projeté à Paris au Gaumont-Palace pendant neuf semaines, le film arrive dans les salles du circuit G.F.F.A. la semaine du 31 octobre 1945.

Suivent d’autres productions outre-Atlantique tournées quelques années plus tôt et que les spectateurs parisiens découvrent enfin, comme La Mousson (1939) de Clarence Brown avec Myrna Loy, Tyrone Power et George Brent le 23 janvier 1946, La Vie privée d’Élisabeth d’Angleterre (1939) de Michael Curtiz avec Bette Davis le 6 février 1946, Femmes (1939) de George Cukor avec Norma Shearer et Joan Crawford le 27 février 1946, Les Clés du royaume (1944) de John M. Stahl avec Gregory Peck le 25 décembre 1946 ou bien Les Trois Caballeros (1944) des studios Disney le 21 septembre 1949.

Les films français sont également prisés par le public parisien comme La Règle du jeu de Jean Renoir avec Marcel Dalio et dont la sortie générale, programmée le 6 septembre 1939, rejoint six années plus tard les salles de quartier dont le Montrouge-Palace la semaine du 9 janvier 1946. Suivent Naïs de Raymond Leboursier et Marcel Pagnol le 13 mars 1946, Sortilèges de Christian-Jaque avec Fernand Ledoux le 27 mars 1946 ou bien Sylvie et le fantôme de Claude Autant-Lara avec Odette Joyeux et François Périer le 17 avril 1946.

Le Montrouge-Palace rénové par Gaumont.

En ce début des années 1950, la Société Nouvelle des Etablissements Gaumont (S.N.E.G.) entreprend la modernisation de son parc de salles et confie à l’architecte Georges Peynet la rénovation du Gaumont-Théâtre, du Madeleine, du Colisée, du Saint-Paul, de l’Aubert-Palace et du Voltaire. Georges Peynet intervient également pour transformer, dès 1951, la salle du Montrouge-Palace.

La Cinématographie française commente les transformations dans son numéro 1451 du 19 janvier 1951: « De l’ancienne salle tout a été démoli: murs, plafond, plancher, et tout reconstruit en créant une audacieuse décoration composée de montants et staff qui s’harmonisent avec les pilastres de soutènement. Ces montants masquent des tubes fluorescents qui diffusent leur lumière sur un revêtement en mousse de chlorure de Vynil, matière comparable par l’aspect à du caoutchouc mousse, mais ignifugée propre à conférer à la salle une sonorité parfaite. Les loggias qui bordaient la scène, ainsi agrandie, facilitent le jeu des artistes qui passent en attraction. L’écran mesure 9m50 sur 7m30; il est protégé par un vaste rideau en satin de rhovyl de 8m de haut sur 10 m de long. La capacité du Montrouge-Palace demeure inchangée (2000 places) malgré la modernisation du balcon (suppression de la forme «fer à cheval»). La cabine a été agrandie, facilitant l’accès à tous les appareils: Projecteurs Ernemann IX, lecteur Western-Westrex, ampli et haut-parleurs Mirrophonic. Une douche a été installée pour les opérateurs et un escalier de secours conduit de la cabine au hall d’entrée. Enfin, à côté de cette cabine, un local a été spécialement conçu pour renfermer les appareils de télévision. On sait en effet que la société Gaumont attache la plus grande importance à la télévision qu’elle compte utiliser prochainement pour ses programmes. Un foyer décoré de vitrines a été aménagé à mi-étage. Le hall est agrandi grâce à une judicieuse disposition des quatre caisses, qui maintenant, laisseront un libre accès aux portes-tambour ouvrant sur la salle. La contexture de la façade n’a pas été changée, mais façade et hall sont pourvus d’un nouvel éclairage fluorescent ».

Cinéma Montrouge-Palace à Paris

Ci-dessus: la façade rénovée du Montrouge-Palace en 1951 avec Caroline chérie à l’affiche.

Ci-dessus: vue de la salle en 1951.

Cinéma Montrouge-Palace à Paris

Cinéma Montrouge-Palace à Paris

Ci-dessus: vue de la salle en 1951.

Cinéma Montrouge-Palace à Paris

Ci-dessus: plans de la salle en 1951.

Le Montrouge-Palace rouvre ses portes le 10 octobre 1951 avec un des grands succès de l’année adapté d’un roman de Cécil Saint-Laurent, Caroline chérie de Richard Pottier avec en vedette avec Martine Carol. La salle est inaugurée au cours d’un cocktail, en présence des représentants de la presse et d’un grand nombre de personnalités.

Jusqu’au milieu des années 1960, le Montrouge-Palace, associé aux autres salles de la S.N.E.G. comme le Convention, le Régina ou le Saint-Paul, conserve sa vocation de salle pour les sorties générales. Les cinémas du circuit arborent désormais, avec leur nom d’origine, l’enseigne Gaumont. Comme avant-guerre, les films ne restent qu’une seule semaine à l’affiche, quel que soit le succès rencontré.

Parmi la très longue liste de films programmés, citons Édouard et Caroline de Jacques Becker la semaine du 31 octobre 1951, le péplum Samson et Dalila de Cecil B. DeMille le 2 janvier 1952, le film de science-fiction La Chose d’un autre monde de Christian Nyby et Howard Hawks le 19 mars 1952, Manon des sources de Marcel Pagnol le 1er avril 1953, Madame de réalisé par Max Ophuls le 16 décembre 1953, Le Blé en herbe de Claude Autant-Lara le 21 avril 1954, Touchez pas au grisbi de Jacques Becker le 6 octobre 1954, Le Salaire de la peur de Henri-Georges Clouzot le 29 juin 1955, La Traversée de Paris de Claude Autant-Lara le 20 mars 1957, Notre-Dame de Paris de Jean Delannoy le 2 octobre 1957, Ascenseur pour l’échafaud de Louis Malle le 16 avril 1958, Les Cousins de Claude Chabrol le 7 octobre 1959, Hiroshima mon amour d’Alain Resnais le 20 janvier 1960 ou encore Maigret voit rouge de Gilles Grangier le 11 décembre 1963.

Ci-dessus: Sait-on jamais… (Roger Vadim) avec Françoise Arnoul en sortie générale la semaine du 9 octobre 1957.

Ci-dessus: Les Félins (René Clément) avec Alain Delon à partir du 12 juin 1964 au Montrouge-Gaumont.

Ci-dessus: Fantômas (André Hunebelle) à partir du 4 novembre 1964.

Ci-dessus: Le Gentleman de Cocody (Christian-Jaque) à partir du 2 avril 1965.

Ci-dessus: Fantômas de déchaîne (André Hunebelle) à partir du 6 décembre 1965.

Le format 70 mm arrive au Montrouge-Gaumont la semaine du 24 janvier 1964 avec les prolongations durant trois semaines des 55 Jours de Pékin de Nicolas Ray qui rencontre quelques semaines plus tôt un grand succès dans les salles d’exclusivité de l’Ambassade-Gaumont sur les Champs-Elysées et du Richelieu-Gaumont sur les Grands boulevards.

A partir du 28 février 1964, le Montrouge-Gaumont devient enfin un cinéma d’exclusivité et rejoint l’Ambassade et le Richelieu pour la sortie en 70mm du film de cape et d’épée La Tulipe noire de Christian-Jaque avec Alain Delon et Virna Lisi. Suivent Les Félins de René Clément avec Alain Delon et Jane Fonda le 12 juin 1964 pour six semaines, Fantômas d’André Hunebelle le 4 novembre 1964 pour dix semaines et son deuxième volet Fantômas se déchaîne le 6 décembre 1965.

En 1966, un changement de combinaison de salles s’opère et permet au Montrouge-Gaumont de proposer, avec le Paris sur les Champs-Elysées et le Français sur les Grands boulevards, les sorties exclusives du studio Columbia comme La Poursuite impitoyable d’Arthur Penn avec Marlon Brando le 15 septembre 1966 et Les Centurions de Mark Robson le 7 octobre 1966, mais aussi des productions françaises sortant au Paris comme Le Pacha de Georges Lautner le 13 mars 1968.

Ci-dessus: La Nuit des généraux (Anatole Litvak) à partir du 21 avril 1967.

Ci-dessus: Le Pacha (Georges Lautner) à partir du 13 mars 1968.

A l’aube des années 1970, les grands cinémas de la capitale affichent des rendements égaux voire inférieurs aux petites salles de 400 places. Une importante mutation du parc des salles s’opère par la restructuration des cinémas mono-écran en complexes multisalles.

Le Montrouge transformé en complexe de 4 salles, le Gaumont-Sud.

En 1972, l’année où la S.N.E.G. cède aux promoteurs immobiliers l’immense terrain du Gaumont-Palace, l’exploitant décide de transformer son cinéma Montrouge-Gaumont en un complexe de quatre salles. C’est de nouveau l’architecte Georges Peynet qui supervise la transformation du cinéma érigé cinquante ans plus tôt.

Le Film français du 15 septembre 1972 commente les transformations du cinéma de l’avenue du Général-Leclerc: « La grande salle (900 places) aura une décoration grège châtaigne et brune. Elle conservera la cabine ancienne tandis que les deux salles moyennes auront une cabine commune. La dernière salle de 121 places sera aménagée dans des coloris vifs. L’ensemble sera desservi par un escalator et conditionné (…) La façade de cet ensemble sera totalement rénovée pour tirer le meilleur parti de son emplacement très dégagé ».

Cinéma Gaumont-Sud à Paris

Ci-dessus: la nouvelle façade du cinéma, rebaptisé Gaumont-Sud, à sa réouverture le 20 décembre 1972.

Cinéma Gaumont-Sud à Paris

Ci-dessus: la salle 1 du Gaumont-Sud installée au niveau de l’ancien balcon de la salle originelle. 

Cinéma Gaumont-Sud à Paris

Ci-dessus: la salle 2 du Gaumont-Sud. 

Cinéma Gaumont-Sud à Paris

Ci-dessus: la salle 3 du Gaumont-Sud. 

Cinéma Gaumont-Sud à Paris

Ci-dessus: la salle 4 du Gaumont-Sud. 

C’est le 20 décembre 1972, après six mois de travaux, qu’est inauguré le nouveau complexe rebaptisé Gaumont-Sud. Les quatre salles possèdent une capacité respective de 900, 400, 300 et 121 places. Tout l’état-major de la Gaumont, est sur le pont pour assister à l’inauguration du nouveau cinéma qui affiche Les Charlots font l’Espagne de Jean Girault, la production maison Le Grand blond avec une chaussure noire d’Yves Robert, La Scoumoune de José Giovanni et Orange mécanique de Stanley Kubrick dont la longue exclusivité au Gaumont Champs-Elysées et au Gaumont-Lumière vient de s’achever.

La naissance du multisalles Gaumont Alésia.

En 1986, alors que la société Gaumont traverse des difficultés et se déleste de certains actifs – dont l’immeuble du Colisée sur les Champs-Elysées – la grande salle du Gaumont-Sud est divisée en trois salles ce qui permet au complexe, dont la façade est modifiée, d’atteindre une capacité de sept salles.

Presque quinze ans après la restructuration de la salle de 2.400 fauteuils, Le Film français du 9 janvier 1987 commente, sous la plume de Nadine Buraud, cette nouvelle transformation: « En six mois de travaux, le Gaumont-Sud est devenu le Gaumont-Alésia. Du point de vue technique, ce chantier de 15 millions de francs est un des plus importants et des plus complexes que le cinéma français ait connu. Réalisé en un temps record par l’Atelier Peynet (Raymond Chauvelin), la décoration en a été confiée au Cabinet Bardinwood (Pascal Bardin et Véronique Wood). Une capacité globale de 1800 fauteuils pour 7 salles (contre 4 précédemment) se répartit comme suit : 600, 400, 300, 180, 150, 150 et 100 places. Sur le plan architectural, l’ensemble du bâtiment est conservé et simplement modifié dans son aménagement intérieur et extérieur. Toutes les salles sont neuves (ou refaites à neuf) ainsi que la façade. En matière de décoration, les directives données par Gaumont ont été qualité, convivialité et modernisme. En rompant avec les tendances de décoration de ces dernières années, le Gaumont-Alésia a également la vocation de provoquer chez le spectateur une nouvelle identification de la société Gaumont. (…) »

Et de poursuivre: « Pour la façade la simplicité d’expression a été choisie, lecture rapide, gaieté, contraste et nouveauté. Un grand fond de ciel étoilé (bleu marine) supporte un panneau d’animation électronique rouge en forme de clap de cinéma. Tous les habillages, auvents, guirlandes… ont été supprimés. La signalétique est réduite aux seuls messages importants. La décoration intérieure est quant à elle basée sur la progression du spectateur de la rue vers le film; le hall est en contraste avec la façade, il est traité dans des tons très clairs et bien éclairé; les circulations d’accès aux salles sont intermédiaires, avec des tons pastels et un éclairage doux. Enfin, les salles sont foncées grâce à des couleurs soutenues. Tous les matériaux et éléments de décoration sont les mêmes pour l’ensemble du complexe (…) Les teintes choisies vont du bleu foncé au rouge en passant par les violets. Les assemblages de ces tons très absorbants sont rehaussés par des éléments vert vif, soit en bois teinté, soit laqués ».

Cinéma Gaumont Alésia à Paris

Ci-dessus: la nouvelle façade du Gaumont Alésia en 1986.

Cinéma Gaumont Alésia à Paris

Cinéma Gaumont Alésia à Paris

Cinéma Gaumont Alésia à Paris

Ci-dessus: le Gaumont Alésia en février 1996.

Le clou du nouveau multisalles est la salle labelisée Gaumont-Rama dotée d’un écran panoramique de 16 mètres, d’une capacité de 600 places logée sous une voûte étoilée de 24 mètres de base et dont certains décors de planètes sont en relief.

Le Gaumont Alésia flambant neuf est inauguré par le directeur de la Gaumont Nicolas Seydoux le 16 décembre 1986 en présence de nombreuses personnalités dont Alain Carignon, Ministre de l’environnement, Jérôme Clément, directeur général du C.N.C., Françoise Sagan, Yann Queffélec, Régine Deforges ou le conseil municipal du XIVè arrondissement.

Parmi la grande famille du cinéma venue assister au lancement du multisalles, on peut apercevoir, parmi les poulains de l’écurie Gaumont et de son producteur Alain Poiré, Gérard Depardieu, Pierre Richard, Jean Carmet, Francis Veber, Gérard Jugnot, Claude Berri, Daniel Vigne, Luc Besson, Claude Pinoteau ou encore Jean-Louis Livi. La soirée inaugurale permet au public de découvrir une projection simultanée dans trois salles des Fugitifs de Francis Veber.

Ci-dessus: Les Fugitifs (Francis Veber) dans la salle Gaumont-Rama de l’Alésia à partir du 16 décembre 1986.

Ci-dessus: reprise de Ben-Hur dans la salle Gaumont-Rama de l’Alésia à partir du 3 juin 1987.

La réouverture du Gaumont Alésia réunit pour sa première semaine de nombreux spectateurs: Les Fugitifs comptabilise 6.582 entrées, la reprise d’E.T., l’extra-terrestre 1.486 entrées, La Folle journée de Ferris Bueller de John Hughes 649 entrées, Le Nom de la Rose de Jean-Jacques Annaud en version originale 5.519 entrées, Astérix chez les Bretons de Pino Van Lamsweerd 1.542 entrées, Charlotte for Ever de Serge Gainsbourg 492 entrées et Kamikaze de Didier Grousset 929 entrées.

Une nouvelle rénovation du site en 2004 est commentée quatre jours après sa réouverture par Le Film français dans son numéro du 28 mai: « Le Gaumont-Alésia est désormais placé sous le signe de la couleur ».

Sous la plume d’Anthony Bobeau, les transformations sont détaillées dans le magazine corporatiste: « Des murs orange et bleu, des caisses jaunes bonbon, des marguerites rouges: les couleurs se bousculent dans le hall (…) Un véritable bain de jouvence et une obligation pour EuroPalace tant le site avait perdu de sa splendeur depuis son ouverture en 1986. Le circuit a investi près de 2M€ dans la réfection du hall, des espaces d’attente et des salles. La plus grande d’entre elles demeure toujours impressionnante avec ses 438 fauteuils et son écran de 17 mètres de base et sa voûte céleste en guise de plafond. Les autres salles ont perdu des fauteuils pour plus de confort (…) Le hall est plus grand et propose désormais un self-service de 14m2 en lieu et place de l’ancien comptoir de confiserie ».

Cinéma Gaumont Alésia à Paris

Ci-dessus: le Gaumont Alésia en mars 2008.

Cinéma Gaumont Alésia à Paris

Ci-dessus: le Gaumont Alésia en mars 2006.

Pour sa première semaine d’exploitation à partir du 22 mai 2004, les films à l’affiche du Gaumont Alésia rénové remplissent les salles du multiplexe: À ton image d’Aruna Villiers comptabilise 501 entrées, Le Jour d’après de Roland Emmerich en version originale 2.230 entrées, Mariage mixte d’Alexandre Arcady 1.766 entrées, Wonderland de James Cox en version originale 432 entrées, Kill Bill: Volume 2 de Quentin Tarantino 1.006 entrées, la production Gaumont La Grande Séduction de Jean-François Pouliot 798 entrées et Mariages ! de Valérie Guignabodet 538 entrées. Quelques mois après la réouverture du cinéma, les travaux de modification de la façade interviennent durant le mois d’août pour une durée de neuf semaines.

Une nouvelle ère de ce grand cinéma du sud-parisien débute le 20 juillet 2016, après deux années de travaux qui ont définitivement supprimé les vestiges du Montrouge-Palace. Mais ceci est une autre histoire…

Voir l’article sur le cinéma Pathé Alésia.

Textes: Thierry Béné.
Documents: Gaumont, Le Film français, La Cinématographie française, Gallica-BnF, France-Soir, Pariscope et Collection particulière.