En ouvrant un ancien exemplaire de Pariscope – cet ancien hebdomadaire qui répertoriait toutes les sorties parisiennes – daté de la fin de l’année 1984, nous sommes surpris par le paysage profondément bouleversé des salles de cinéma de Paris.
Cette époque voit encore une multitude de cinémas de quartier encore en activité: des salles, parfois douteuses, qui projettent deux films pour le prix d’un, des cinémas permanents, des petits cinoches attachants… Et une multitude de cinémas pornos: Internet n’avait pas encore tué ces exploitants qui, pour certains, avaient fait le choix du X pour pérenniser leur activité.
Eddy Mitchell avait déjà chanté « La dernière séance » (1977) et le film d’Ettore Scola « Splendor » (1988), avait bien senti la disparition d’un grand nombre de cinémas de quartier. Dans ce film nostalgique, Marcello Mastroianni, Massimo Troisi et Marina Vlady survivent tant bien que mal à la désertification des salles de cinéma.
La transformation de l’exploitation cinématographique parisienne.
- Les quartiers cinéphiles ont perdu leur spécificité cinématographique. En effet, c’est impressionnant le nombre de cinémas ayant baissé leur rideau sur les Grands Boulevards, les Champs-Élysées et le Quartier Latin notamment.
- Les cinémas pornos ont tous disparu (à l’exception du cinéma Atlas, du Ciné-Nord et du cinéma le Berverley, sur les Grands Boulevards);
- Les multiplexes ne sont pas encore implantés au milieu de ces années 1980 (UGC Ciné Cité Bercy, Mk2 Bibliothèque, Gaumont Aquaboulevard);
- Le circuit Parafrance des frères Siritzky a disparu. Les salles UGC et Gaumont ont elles aussi liquidé certains de leurs cinémas emblématiques. Pathé ne possède plus qu’une seule enseigne parisienne (Pathé Wepler);
- Des cinémas mythiques ont fermé, comme le regretté Kinopanorama.
- Le circuit Rytmann a été absorbé par Gaumont-Pathé: il détenait quatre complexes autour de la gare Montparnasse (Le Bretagne, Le Miramar, Les Montparnos et Le Bienvenüe Montprnasse – aujourd’hui fermé) et un à Alésia (Le Mistral).
- Des cinémas ont été totalement restructurés (le Pathé Wepler a absorbé un cinéma voisin, le Gaumont Parnasse en a fait de même, L’UGC Ciné Cité Les Halles est né des fondations de l’ancien Forum Horizon et du Centre Cousteau).
- Beaucoup de supermarchés tels les coucous, volatiles connus pour s’installer dans le nid d’autres oiseaux, se sont installés dans d’anciens cinémas…
Pour rafraîchir votre mémoire de cinéphile, la liste des cinémas encore en activité à la fin de cette année 1984 fait suite. Toutes les salles citées ci-dessous ont fermé pour une autre destination commerciale. Certaines d’entre elles ont été détruites.
Liste des salles de cinémas aujourd’hui disparues.
1er arrondissement (Les Halles):
CHÂTELET-VICTORIA: 19, avenue Victoria.
Deux salles plutôt orientées dans les reprises.
LES FORUMS CINÉMAS ARC-EN-CIEL: 32, rue de l’Arc-en-Ciel (Forum des Halles, niveau -3).
Quatre salles proposant des exclusivités en version originale et version française.
GAUMONT LES HALLES: 1-3, rue Pierre Lescot (Forum des Halles, niveau -3).
Six salles, pas très grandes, avec à l’affiche les exclusivités du moment.
SÉBASTOPOL: 43, boulevard Sébastopol.
Un cinéma pornographique, aujourd’hui un magasin de vêtements.
2ème arrondissement (Boulevards, Opéra, Bourse):
ARCADES: 5, boulevard Montmartre.
Trois salles pour ce cinoche reconverti aujourd’hui en magasin Virgin.
BOYS VIDÉO CLUB: 49, rue Vivienne.
Un cinéma pornographique aujourd’hui détruit.
CAPRI GRANDS BOULEVARDS: 161, rue Montmartre.
Trois salles qui sont devenues un bar tendance. > Voir l’article consacré au Capri.
GAÎTÉ BOULEVARDS: 25, boulevard Poissonnière.
Deux salles.
GAUMONT RICHELIEU: 27, boulevard Poissonnière.
Un cinéma de cinq salles déjà évoqué ici dans un article sur les cinémas disparus.
IMPÉRIAL PATHÉ: 29, boulevard des Italiens.
Ce cinéma Pathé de trois salles était passé sous l’enseigne Gaumont. c’est aujourd’hui un restaurant libanais.
OPÉRA NIGHT: 30, rue Gramont.
Deux salles proposant des exclusivités en version française.
PARAMOUNT MARIVAUX: 15, boulevard des Italiens.
Ce cinéma du circuit Paramount possédait quatre salles à sa fermeture en 1992. > Voir l’article consacré au cinéma Marivaux.
VENDÔME-OPÉRA: 32, avenue de l’Opéra.
Une salle spécialisée dans les films d’opéra et musicaux. > Voir l’article consacré au cinéma Vendôme.
3ème arrondissement (Réaumur-Sébastopol)
FAR-WEST VIDÉOBOY: 47, boulevard Saint-Martin.
Un cinéma pornographique qui demande une carte de membre obligatoire à 25 francs!
LES TEMPLIERS: 49, rue de Bretagne.
Deux salles avec une programmation plutôt tournées vers les reprises en version originale. C’est aujourd’hui un supermarché qui est installé.
4ème arrondissement (Hôtel de Ville)
RIVOLI-BEAUBOURG: 80, rue de Rivoli.
Un cinéma mono-écran. Il est noté dans l’édition du Pariscope de 1985 « Fermeture pour cause d’attentat jusqu’à reconstruction ».
5ème arrondissement (Quartier Latin – Saint-Michel)
CLUNY-PALACE: 71, boulevard Saint-Germain.
Deux salles qui sont devenues un temps un espace de fitness.
CONTRESCARPE: 5, rue Blainville.
Une salle proche de la place de la Contrescarpe reconvertie en théâtre.
QUINTETTE PATHÉ: 6-8-10 rue de la Harpe.
Cinq salles situées derrière le cinéma Espace Saint-Michel et proposant de la version originale.
SAINT-GERMAIN HUCHETTE: 43, rue de la Harpe.
Une salle unique créée par Boris Gourevitch. > Voir l’article consacré au cinéma Saint-Germain Huchette.
SAINT-GERMAIN STUDIO: 53, rue de la Harpe.
Également une salle unique devenue un fast-food. > Voir l’article consacré au cinéma Saint-Germain Studio.
SAINT-GERMAIN VILLAGE: 43, rue de la Harpe. > Voir l’article consacré au cinéma Saint-Germain Village.
STUDIO DE LA HARPE: 13, rue Saint-Séverin.
Deux salles proposant des exclusivités en version originale. > Voir l’article consacré au cinéma Studio de la Harpe.
STUDIO SAINT-SÉVERIN: 12, rue Saint-Séverin.
Espace reconverti en restaurant.
6ème arrondissement (Odéon)
BONAPARTE: 76, rue Bonaparte.
Une salle transformée en Maison de la Chine.
CINOCHE: 1, rue de Condé (Carrefour de l’Odéon).
Deux salles avec à l’affiche un beau programme de reprises. Elle s’appelait Les Cinoches de Saint-Germain à la fin de sa carrière.
DRAGON CLUB VIDÉO GAY: 24, rue du Dragon.
Un cinéma pornographique avec « un programme varié de films érotiques interdits au moins de 18 ans ». C’est aujourd’hui un magasin de produits surgelés… On passe du « chaud » au réfrigéré!
LE LATIN: 34, boulevard Saint-Michel.
Un autre cinéma pornographique avec « 2 films pour 28 Francs »! C’est Gibert Joseph, une librairie, qui occupe les lieux. > Voir l’article consacré au cinéma Le Latin.
PUBLICIS SAINT-GERMAIN: Place Saint-Germain-des-Prés.
Une salle unique exploitée par Parafrance puis la Gaumont. > Voir l’article consacré au cinéma Publicis Saint-Germain.
7ème arrondissement (Invalides – École Militaire)
STUDIO BERTRAND: 29, rue du Général Bertrand.
Avec son écran panoramique, ce cinéma proposait « 5 films au même programme – 10 heures de projection non-stop ».
8ème arrondissement (Champs-Élysées)
ALPHA ÉLYSÉE: 126, rue de la Boétie.
Un cinéma pornographique avec pas moins de quatre salles!
GAUMONT CHAMPS-ÉLYSÉES: 66, avenue des Champs-Élysées.
Une belle salle confortable qui avait la particularité de posséder des fauteuils s’abaissant grâce à un système hydraulique. C’est un magasin de vêtements d’une grande marque italienne. > Voir l’article consacré au cinéma Gaumont Champs-Elysées
GAUMONT COLISÉE: 38, avenue des Champs-Élysées.
Trois salles pour ce cinéma mythique des Champs-Elysées.
MONTE-CARLO: 52, avenue des Champs-Élysées.
Une salle unique au sein de l’ancien siège de la First National Bank.
PARAMOUNT MERCURY: 102, avenue des Champs-Élysées.
Une salle unique ouverte en 1959, fermée en 1987 et devenue une célèbre boîte de nuit, le Queen.
PARAMOUNT CITY TRIOMPHE: 92, avenue des Champs-Élysées.
Le cinéma Triomphe, repris par UGC, est le dernier cinéma des Champs-Élysées qui a baissé son rideau pour cause de loyers exorbitants. Il possédait quatre salles.
PUBLICIS MATIGNON: Rond-Point des Champs-Élysées.
Un cinéma exploité par Parafrance puis par la Gaumont. Il était utilisé principalement pour les projections privées, souvent réservées à la presse. > Voir l’article consacré au cinéma Publicis Matignon
UGC BIARRITZ: 79, avenue des Champs-Élysées.
Les six salles du Biarritz, dont une salle UGC prestige, possédaient trois accès différents, dont deux rue Quentin Bauchart. Seule une salle a survécu, l’Elysées Biarritz, exploitée pour les projections privées.
UGC ERMITAGE: 72, avenue des Champs-Élysées.
Les trois salles de l’Ermitage proposaient des films en exclusivité.
UGC MARBEUF: 34, rue Marbeuf.
Les cinq salles de l’UGC Marbeuf affichaient des exclusivités. C’est désormais une salle événementielle.
9ème arrondissement (Montmartre – Richelieu-Drouot):
ACTION LA FAYETTE: 9, rue Buffault.
Deux salles reconverties en supermarché. > Voir l’article consacré au cinéma Action Lafayette.
AMSTERDAM SAINT-LAZARE: 6, rue d’Amsterdam.
Un cinéma pornographique avec à l’affiche des titres évocateurs comme « Le viol de pucelles » ou « Le cul des mille plaisirs »! Aujourd’hui, c’est un magasin de jeux vidéos.
BERGÈRE: 15, rue du Faubourg-Montmartre.
Un cinéma qui alternait films érotiques et exclusivités en version française.
CINÉ HAVRE: 92, rue saint-Lazare.
Encore un cinéma porno. cette semaine-là, on y jouait « Culs pervers pour sexes géants »… C’est une enseigne d’ameublement désormais.
CLUB:13, rue du Faubourg-Montmartre.
Deux films au programme et des cycles James Bond pour ce cinéma de quartier devenu le Théâtre du Nord-Ouest.
GAITÉ ROCHECHOUART: 15, boulevard Rochechouart.
Films d’art martiaux et films de genre pour ce cinéma présenté dans un article dédié.
LE HOLLYWOOD BOULEVARD: 4, boulevard Montmartre.
Trois salles dans cinéma qui appartenait à René Chateau, le producteur découvreur de Bruce Lee en France.
LE LUMIÈRE: 24, boulevard des Italiens.
Trois salles avec à l’affiche des exclusivités remplacées par une grande surface.
MAXÉVILLE: 14, boulevard Montmartre.
Cinq salles pour ce cinéma permanent multipliant la diversité: des films de deuxième ou troisième exclusivité et des films érotiques. Une célèbre bar occupe les lieux.
STUDIO 43: 43, rue du Faubourg-Montmartre.
Des films venus du monde entier (Hongrie, Japon, etc.) à l’affiche de ce cinéma de quartier reconverti en restaurant.
10ème arrondissement (Strasbourg Saint-Denis)
BROOKLYN: 42, boulevard Bonne-Nouvelle.
Un cinéma pornographique.
CONCORDIA: 8, rue du Faubourg Saint-Martin.
Un cinéma spécialisé dans les films d’arts martiaux devenu un magasin.
NEPTUNA: 28, boulevard Bonne-Nouvelle.
Un cinéma X.
LES NORD CINÉMAS: 6, boulevard de Denain.
Un autre cinéma porno.
PATHÉ JOURNAL: 6, boulevard Saint-Denis.
Étonnant que la firme Pathé exploitait ce cinéma porno. A moins que seule l’enseigne restât. C’est aujourd’hui un supermarché. A remarquer que les grandes surfaces aiment s’installer dans d’anciens cinémas.
SCALA: 13, boulevard de Strasbourg.
Un ancien cinéma porno rouvery en théâtre.
STRASBOURG: 8, boulevard Bonne-Nouvelle.
Encore un dernier cinéma X.
11ème arrondissement (République – Bastille)
LE BERRY: 63, boulevard de Belleville.
Ce cinéma s’est reconverti en salle de spectacles et concerts.
RÉPUBLIC CINÉMAS: 18, rue du Faubourg du Temple.
Devenu le République, puis une annexe de la cinémathèque, cette salle avait une belle programmation.
SAINT-AMBROISE: 82, boulevard Voltaire.
Un beau cinéma avec des films en deuxième ou troisième exclusivité devenu un garage.
12ème arrondissement (Gare de Lyon)
ATHÉNA: 275, avenue Daumesnil.
Ce cinéma a fermé en 1985 est reconverti en église évangélique.
13ème arrondissement (Gobelins)
FAUVETTE: 73, avenue des Gobelins.
Racheté par Gaumont ce cinéma de deux salle est célèbre pour sa façade sculptée par Rodin, aujourd’hui conservée. la Fondation Pathé occupe les lieux.
GALAXIE: 104, avenue d’Italie.
Un cinéma pornographique proposant « 2 films au même programme sur grand écran »!
PARAMOUNT GALAXIE: 12, rue Vandrezanne.
Un cinéma de quatre salles logées dans le centre-commercial Galaxie.
PARAMOUNT GOBELINS: 57, avenue des Gobelins.
Une salle créée en 1911 qui s’est appelé Eden, puis Kursaal puis Translux-Gobelins. Détruite en 1985.
14ème arrondissement (Montparnasse)
CINÉVOG MONTPARNASSE: 20bis, rue de la Gaîté.
Un cinéma pornographique dans cette rue « chaude » de Montparnasse.
ESPACE GAÎTÉ: 35, rue de la Gaîté.
Deux salle pour ce cinéma, dont une salle « Panorama ».
LA GAÎTÉ: 6, rue de la Gaîté.
Un cinéma pornographique permanent.
OLYMPIC: 10, rue Boyer-Barret.
Un cinéma d’art et essai de Frédéric Mitterrand qui avait nommé sa salle « Marylin » Voir l’article consacré à l’Olympic.
PARAMOUNT ORLÉANS: 97-99, avenue du Général Leclerc.
Deux salles pour ce cinéma du quartier Alésia. C’est aujourd’hui une école de commerce. Voir l’article consacré au Paramount Orléans.
PLM SAINT-JACQUES: 17, boulevard Saint-Jacques.
L’ancien hôtel PLM, devenu un temps Méridien, logeait une salle de cinéma « climatisée ».
LES 3 PARNASSIENS: 11, rue Delambre.
Un cinéma de trois salles devenu supermarché.
15ème arrondissement (Grenelle – Vaugirard)
CONVENTION SAINT-CHARLES: 96, rue Saint-Charles.
Quatre salles avec à l’affiche des films grand public en version française.
LE GRAND PAVOIS: 364, rue Lecourbe.
Deux salles, avec « écrans panoramiques » affichaient une longue programmation de films en deuxième exclusivité. Les photos du Grand Pavois avaient fait l’occasion d’un article.
KINOPANORAMA: 60, avenue de la Motte-Picquet.
L’une des plus belles salles de Paris, avec balcon, écran panoramique et films en 70 mm. Rachetée puis fermée par Gaumont et transformé en espace de fitness. (voir l’article sur le Kinopanorama)
14 JUILLET BEAUGRENELLE: 16, rue de Linois.
Les six salles du complexe créé par Marin Karmitz se sont appelées Mk2 Beaugrenelle. Le secteur en reconstruction prévoit la création d’un multiplexe sous l’enseigne Pathé (voir le nouveau cinéma Pathé Beaugrenelle).
BIENVENÜE MONTPARNASSE: 7, Rue de l’Arrivée.
L’annexion du réseau Rytmann par Gaumont-Pathé n’a pas épargné le complexe de deux salles ouvert dans les années 1970.
16ème arrondissement (Auteuil – Passy)
MAYFAIR PATHÉ: 90, avenue Paul Doumer.
Une salle unique de 300 fauteuils aux allures de club anglais et proposant les exclusivités. (Article et photos du Mayfair)
LE RANELAGH: 5, rue des Vignes.
Cette salle boisée proposait, en alternance avec des représentation théâtrales, des projections de films. Le Ranelagh a longtemps programmé le chef d’œuvre de Marcel Carné, « Les Enfants du paradis ». Aujourd’hui, le théâtre fonctionne encore. Il prête souvent son décor à des tournages de films (« Docteur Petiot » de Christian de Chalonge).
LES TROIS MURAT: 215, avenue de Versailles.
Trois salles de cinéma pour le quartier de la Porte de Saint-Cloud devenu supermarché.
VICTOR-HUGO PATHÉ: 131bis, avenue Victor-Hugo.
Une salle avec balcon dans un bel immeuble 1930 reconvertie en magasin de produits surgelés. > Voir l’article consacré au cinéma Pathé Victor-Hugo.
17ème arrondissement (Ternes)
LA BOITE A FILMS: 42, avenue de la Grande-Armée.
Une programmation de deuxième exclusivités.
CALYPSO: 27, avenue des Ternes.
Deux salles et une programmation de deuxième exclusivités.
MERY: 7, place Clichy.
Un cinéma porno aujourd’hui reconverti en café-théâtre.
NAPOLÉON: 4, avenue de la Grande Armée.
Les quatre petites salles du Napoléon étaient dédiées aux films des productions Walt Disney.
18ème arrondissement (Montmartre – Pigalle)
AGORA: 64, boulevard de Clichy.
Un cinéma permanent proposant des films d’action avec des moines Shao-Lin. C’est un sex-shop désormais.
AMSTERDAM-PIGALLE: 75, rue des Martyrs.
Un cinéma pornographique, et désormais Le Divan du Monde.
CIGALE: 120, boulevard Rochechouart.
A cette époque, La Cigale était encore un cinéma avec à l’affiche des films d’arts martiaux.
MEXICO: 110, boulevard de Clichy.
Un cinéma porno.
MONTMARTRE-CINÉ: 114, boulevard Rochechouart.
Un cinéma avec des films de genre: épouvante et érotiques. Aujourd’hui c’est La Boule Noire qui prend place.
RITZ: 6, boulevard de Clichy
Un autre cinéma pornographique et un supermarché à la place.
TRIANON: 80, boulevard Rochechouart.
A cette époque, la salle du Trianon accueillait des films d’Art Martiaux.
19ème arrondissement (Belleville)
RIALTO BANANAS: 7, rue de Flandre.
Ce cinéma, détruit aujourd’hui, accueillait des films de deuxième exclusivité.
LES 3 SECRÉTAN: 1, avenue Secrétan.
Les trois salles du Secrétan proposaient des exclusivités en version française. C’est aujourd’hui un supermarché.
20ème arrondissement (Ménilmontant)
BELLEVUE: 118, boulevard de Belleville.
Un cinoche avec des films de Kung-Fu et autres arts martiaux.
TOURELLES: 259, avenue Gambetta.
Une salle proposant des exclusivités en version française. Un supermarché à la place.
Copyright: www.salles-cinema.com
Sur le même thème:
Souvenirs de cinémas disparus à travers l’œil d’un photographe.
Si vous souhaitez témoigner sur cette époque ou sur vos souvenirs de cinéma, envoyez-nous un email à contact@salles-cinema.com. Nous serons heureux de le faire partager à nos lecteurs.
Bonjour,
mon grand père, un juif russe immigré arrivé à paris en 1925, était directeur ou tenait un cinéma à un francs la séance. Le « cinéunfrancs » ou quelque chose comme ça peut-être… Il se situait peut-être près de République. Est-ce que quelqu’un peut me renseigner ? Ou aurait déjà entendu parler de ce cinéma ou aurait des informations sur cette salle ? merci
Charlotte
Bonjour,
Je dispose d’une photo prise dans les années 1930 devant la crèmerie-fromagerie « Au lait intégral », rue de Flandre (XIXe). Y figurent deux jeunes filles ayant pour patronyme MINCEL. Leur famille exploitait un cinéma de la rue de Flandre (ou du quartier) à cette époque. Quelqu’un aurait-il des éléments sur cette famille et son cinéma ?
Merci d’avance.
Salut! Ancien parisien, j’ai fréquenté le Far West, La Marotte, le Rangers… tous ces cinéma gay on disparus, c’est dommage pour la communauté gay. Dommage qu il n’y ait pas de photos de ces endroits détruits.
A Adèle :
Dans le spécial HK des cahiers du cinéma de 1984, il y a petite allusion au Trianon et à la Cigale. Ils disent que ce sont les 2 rares salles « kung fu » restantes sur Paris et citent qqls chiffres de fréquentation. Article très court et pas de photo.
Bonjour !
Je suis chercheuse en histoire (mémoire sur la salle La Cigale et son évolution dans le temps puisqu’elle existe depuis 1887) et je cherche à trouver le maximum d’information sur la période du kung fu à la Cigale. Rien dans les archives ni dans les presses spécialisés et généralistes ! Pourriez vous m’aider?
J’ai un Facebook Gerard Mangin cinéma de la rue sur lequel sont évoqués le Midi-Minuit, le Scarlett, le Mexico, le Brady, le Styx; etc …
J’ai bien connu ces salles et leurs films.
Bonjour Peter GALVIN:
Le Studio Logos:
ce cinéma existe encore et s’appelle aujourd’hui le REFLET MEDICIS: Il possède 3 salles classées Art et Essai.
https://salles-cinema.com/paris/cinema-reflet-medicis-a-paris
Le New Yorker:
il n’existe plus. Il s’est appelé le STUDIO 43.
Il était situé 43 rue du Faubourg Montmartre
Les Elysees Lincoln 2:
ce cinéma est situé dans une artère proche de l’avenue des Champs-Elysées: c’est un cinéma Art et Essai de 3 salles:
https://salles-cinema.com/paris/cinema-elysees-lincoln-a-paris
Le St Germain Village.
ce cinéma n’existe plus. Il était situé 43, rue de la Harpe.
salut! Je suis un chercheur vivant et travaillant à Sydney, en Australie. J’aimerais écrire à tous ceux qui se souviennent de ces cinémas vers 1971: Studio Logos, New Yorker, Elysees Lincoln 2 et St Germain Village. Vous pouvez m’écrire à petergalvi@gmail.com
J ai vu à la fin des années 60 , la destruction de l’hôtel de la Harpe où, de passage à Paris, je séjournais avec mes parents.
A la place fut construit le Quintette Pathé….
Que de souvenirs…
recherche renseignements (dates, photos) sur l’Améric, 146 Avenue Jean-Jaurès Paris 19ème
Merci
Ah la belle époque où on pouvait entrer en salle par la sortie! Ado, j’avais mes entrées dans toutes les salles des Champs Elysées; dans celles de la grande Armée, aussi. J’avais même une clef semblable à celles des contrôleurs de la SNCF, qui me donnait accès aux salles de l’Ermitage, suivant le chemin que les ouvreuses prenaient pour aller vendre leur confiserie. Tout a bien changé, avec l’électronique de surveillance bon-marché…
[…] C’étaient leurs dernières séances: un aperçu des cinémas parisiens en 1984. […]
Bonjour,
J’ai bien connu également tous ces cinémas fabuleux qui existaient encore dans les années 70.
Personnellement, je recherches des photos des façades du Translux Gobelins (ex-Kurssal puis en final Paramount Gobelins), du Saint Marcel et du Jeanne d’Arc, 3 cinémas parisiens disparus
[…] Marivaux fut l’un des nombreux cinémas – aujourd’hui fermés à l’exception de l’UGC Opéra, du Gaumont Opéra Français, du Gaumont Opéra […]
bonjour,
Je recherche une photo du cinéma le St Marcel situé boulevard St Marcel dans le XIII me.
Il était intégré dans l’immeuble et à été remplacé par un grand magasin.
merci d’avance
A REGOUBY
Bonjour,
Le Napoléon s’est effectivement entièrement consacré aux productions Walt Disney vers le milieu des années 80 et jusqu’à sa fermeture (en 88 ou 89 il me semble). La programmation suivait le calendrier des sorties et rééditions des dessins animés et films Disney, restant de nombreusses semaines à l’affiche.
Je pense que cela a débuté après la fermeture du cinéma La Royale Disney, situé rue Royale vers la Madeleine, qui occupait ce créneau de 1976 à sa fermeture en février 1984.
Dommage qu’il y ait trop peu de photos et documents sur les anciennes salles.
Bonjour, moi je fais des des recherches sur l’ ancien cinéma Le Club, 13 rue du Faubourg Montmartre Paris 9ème et aussi l’ancien cinéma Pathé-Journal 6 bd St-Denis Paris 10ème surtout sur l’origine de son nom car ce Pathé Journal était plus spécialisé dans le cinéma porno à partir de 1972. Tandis que Le Club était spécialisé plus dans les polars…
Le Club était un bon petit cinéma dont je recherche la programmation avec photos avec l’aide de Télérama, l’officiel des spectacles et du CNC.
Formidable message de Jswag sur « Le Napoléon ». Effectivement, du Disney ? Pas vraiment, peut-être à la toute fin, pas sûr. Quand on allait voir un film, le billet pouvait servir à nouveau pour le même film, jusqu’à ce qu’il quitte l’ affiche. Et quelle affiche !
C’est ainsi que je suis allé voir tous les jours, jusqu’à épuisement, pour le prix d’un seul ticket, « La Cible Hurlante » de Douglas Hickox, et « Le Jardin des Tortures » de Freddie Francis.
Quelques années auparavant, non loin de là, n’oublions pas que l’on pouvait voir au Studio de l’Etoile, rue Troyon, « Scream and Scream Again » (Lâchez les Monstres) de Gordon Hessler qui succédait au Train des Epouvantes (Dr Terror’ s House of Horrors) de Freddie Francis, en Techniscope, Technicolor sur Grand Ecran.
Shame !
Avis à tous les dingues de cinémas et d’anciennes salles de notre enfance; je serai interressée de rencontrer des loufoquues qui, comme moi, parcourent les rues de paris pour retrouver les traces d’anciennes salles de cinoches disparues et discuter de notre enfance cinephilique dans les cinés de notre capitale…
Et la splendide Boîte à Films, avenue de la Grande-Armée, où on pouvait voir des classiques et des « deuxième exclusivité »… Un vrai régal notamment pour les étudiants cinéphiles.
Par contre, pour les Gaumont et les UGC, il me semble que certaines fermetures font suite à des décisions institutionnelles au nom de la concurrence, me semble-t-il.
Pour le « Cinoche » dans le 6e, il y avait, du moins sur les dix dernières années, une programmation de « deuxième exclusivité ».
Pour l' »Arc-en-ciel », la VO est vite devenue systématique (hors films pour enfants).
« Les noces de Figaro » par Ponnelle au « Vendôme »… Je l’ai vu… J’étais pas bien vieux. Je ne me souviens pas de la salle, par contre, les couloirs pour y accéder étaient superbes.
La façade du cinéma « Midi-Minuit » est visible dans « Vie Privée » de Louis Malle. Quant à moi – j’ai vécu à Paris entre 1967 et 1970 – j’ai passé presque tout mon temps libre dans beaucoup de cinémas parisiens qui, hélas, sont presque tous disparus…
Que de regrets et combien de tristesse dans mon âme!
J’évite de revenir à Paris pour m’éviter des coups de cafard, mais j’aimerais entrer en contact avec des parisiens passionnés de cinéma – et surtout des CINÉMAS – comme moi. En particulier, je voudrais des renseignements sur les cinémas : « Lord Byron » – avenue des Champs Elysées – « Pix » boulevard de Strasbourg – « Paramount Montparnasse » – « Maillot Palace » – » Royal Villiers » – « Cinéac Ternes » – « Scarlett » boulevard de Clichy – « Festival » (puis Gaumont Opéra) boulevard des capucines – « Rio » bd des italiens – « Trois Haussmann » – « Cinéac Italiens »
Merci.
Il y a bien d’autres salles disparues du 13ème arrondissement où jeune j’ai trainé pas mal, comme le Jeanne d’Arc (dont on peut voir la façade dans le film de Godard « Vivre sa vie », et le Saint Marcel Pathé tous deux sur le boulevard du même nom. Egalement disparus le Nationale, le Domrémy et le Dôme tous trois dans la partie Tolbiac, et puis le Palace Italie sur l’avenue de Choisy, magnifique vaisseau jouxtant la place d’Italie, occupé actuellement par les frères Tang, et sur l’avenue des Gobelins le Kursaal devenu le Translux puis le Paramount Gobelins.
4 salles au Napoléon débitant du Disney, je ne m’en souviens pas. Mais bon Disney…
Par contre, il fut un temps où cette magnifique salle ( Ah ! Les fauteuils du balcon) programmait en v.o des westerns, des polars et du fantastique sauce Hammer film.
Le paradis en quelque sorte. En face il y avait un armurier qui vendait des winchesters et des revolvers à poudre noire made in Italy. Les amateurs de westerns pouvaient continuer de rêver devant la vitrine.
Le Napoléon a été remplacé par marchand de bagnoles ou une banque.
Quand je passe dans le coin j’évite de regarder ça me fout le cafard.
qui se souvient du cinéma LES AGRICULTEURS ? J’y ai été une seule fois, on y jouait Volpone. Il y avait (du moins, c’est mon souvenir) de confortables fauteuils club. Je ne me souviens plus le l’adresse…
GV
Dans le 10eme, Boulevard Magenta, existait au temps de mon enfance, le cinéma « Pacific » décoré comme un paquebot, il y avait même dans le hall des hublots dans lesquels étaient accrochées les photos des films
Avant d’être un porno, le Mexico dans le 18eme était spécialisé dans les films fantastiques, et faisait partie des cinémas décorés à l’extérieur comme un train fantôme.
Pas loin sur le même boulevard se trouvait le Colorado, lui aussi spécialisé dans les films d’horreur et décoré de la même manière, on y passait comme le dit Thierry les films de la Hammer, comme au Brady.
Dans le 3eme, le Far West, avant d’être cinéma gay, passait beaucoup de peplums, alors que quelques mètres plus loin, le Bosphore passait beaucoup de western… le Bosphore avait une autre particularité, on y entrait du côté de l’écran…
J’aimerais beaucoup trouver des photos de ces cinémas qui ont bercé ma jeunesse, si quelqu’un a une idée de comment s’en procurer…
Bonjour ,
Le cinéma situé à l’intérieur de la gare Saint Lazare était le Cinéac Saint Lazare qui a fermé en 1972 ( source :le site SILVER SCREENS très riche sur les salles de cinéma ) .
Tous les ans , je garde le dernier numéro de l’année de L’officiel des spectacles depuis 1974 ( je suis cinéphile depuis 1967 ! ) ; il doit juste me manquer 2 numéros ; cela permet de voir l’évolution du parc de salles à Paris et l’évolution des prix .
Cordialement
1) Quelqu’un se souvient-il du nom du cinéma qui était à l’intérieur de la salle des pas perdus dans la gare de Paris Saint-Lazare ? (Il a fermé avant décembre 1984).
2) Je cherche aussi des renseignement sur le mythique cinéma le Midi-Minuit, 14, boulevard Poissonnière, Paris 9ème : Une salle magnifique que ce soit par son aspect extérieur, son hall et sa grande salle avec promenoir. Spécialisé d’abord dans le cinéma fantastique, puis dans les nudies et les films érotiques, puis dans le cinéma porno. Racheté par la banque voisine, il est aujourd’hui gommé de l’histoire de Paris comme s’il n’avait jamais existé, (ne subsistent que les colonnades extérieures). (Fermé lui aussi avant décembre 1984)
LE LATIN, 34, boulevard Saint-Michel, c’était quelque chose ! Du XXX !!! Pourquoi a-t-il fermé ??? 🙁
Qui se souvient des cinémas Colorado,Brady, Mexico, et Styx?
Je me souviens des façades de ces cinémas et des films que j’ai vu étant adolescent, il y a plus de 40 ans…
Il y avait de tout, les films de la Hammer, le cinéma gothiques italiens, les films de série B américains,
bonjour, je suis en train de préparer un film sur un sujet précis. En effet je suis à la recherche des salles de cinéma qui dans les années 80 passaient régulièrement des films de kung fu importés d’asie. Ces cinémas existaient à Paris. Mais je me demande si ça n’existait pas aussi dans les autres villes de France. Si vous aviez des infos à ce sujet vous m’aideriez énormément.
Bravo pour votre site.